Le montant de l'investissement sur ce site, prévu dans la province de Rayong, au sud-est de Bangkok, n'a pas été divulgué.

Katie Whitmore, directrice des relations publiques de Harley-Davidson, a noté que le constructeur avait enregistré en 2016 ses meilleures performances en Asie-Pacifique en 2016, sans toutefois donner de chiffres.

Le site en Thaïlande "nous permettra d'être plus réactifs et compétitifs dans la région de l'Asean et en Chine", a-t-elle déclaré.

"Renforcer l'accessibilité et proposer des prix plus abordables pour nos clients dans la région est essentiel à la croissance de l'entreprise dans son ensemble", a ajouté Katie Whitmore, disant n'avoir aucune intention de réduire le travail dans les usines aux Etats-Unis avec cette expansion.

La nouvelle usine permettrait à Harley-Davidson d'éviter des droits de douane de 60% liés à l'importation de ses motos en Thaïlande et d'obtenir des allégements fiscaux lorsque le groupe exporte ses véhicules vers les pays voisins, en vertu d'un accord commercial entre les pays membres de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean).

Harley-Davidson a ouvert une usine en Inde en 2011 et le groupe assemble également des motos dans une usine au Brésil.

L'information sur l'investissement en Thaïlande a été initialement rapportée mardi par le New York Times.

Le président du syndicat United Steelworkers International(USW), Leo W. Gerard, avait alors réagi en déclarant que la décision du constructeur constituait "un affront au travailleur américain et à des centaines de milliers de motards Harley à travers le pays."

USW, qui compte 850.000 membres en Amérique du Nord, a des représentants dans des usines Harley situées dans des deux Etats américains.

Leo W. Gerard estime également qu'une délocalisation de la production hors des Etats-Unis "met en péril le succès qui a propulsé Harley durant des années".

Katie Whitmore a cependant dit que les motos assemblées en Thaïlande auront le même "aspect authentique, son et sensation" que celles fabriquées aux Etats-Unis.

La demande pour des motos Harley-Davidson aux Etats-Unis ralentit en raison du vieillissement des "baby boomers", son coeur de cible, et de la concurrence de la marque indienne Polaris Industries ou du japonais Honda Motor, dont les tarifs sont plus compétitifs.

(Amy Sawitta Lefevre; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)