Londres (awp/afp) - Le groupe IAG a annoncé mardi être toujours intéressé par la reprise d'actifs de la compagnie aérienne à bas coûts Niki après qu'un nouvel appel d'offre a été ouvert en Autriche concernant cette ex-filiale d'Air Berlin.

"IAG reste intéressé par les actifs de Niki et attend avec impatience que le nouveau processus soit achevé rapidement", écrit dans un communiqué le groupe britannique, qui possède British Airways, l'irlandaise Aer Lingus et les espagnoles Iberia et Vueling.

Vendredi dernier, un tribunal autrichien s'était déclaré compétent dans le dossier d'insolvabilité de Niki, le siège social de cette compagnie fondée en 2003 par l'ancien champion du monde autrichien de F1 Niki Lauda étant en Autriche.

Cette décision a déclenché l'ouverture d'un nouvel appel d'offre pour la reprise de la compagnie, avec pour échéance le 19 janvier 2018, alors même qu'un tribunal allemand avait engagé une première procédure et attribué une bonne partie des actifs à IAG.

Ce nouvel appel d'offre suscite donc des interrogations sur le périmètre de la vente, d'autant que la procédure autrichienne est contestée par l''administrateur allemand de Niki selon lequel seuls les actifs autrichiens, soit 20% de la compagnie, peuvent tomber sous la juridiction de Vienne.

Seuls les précédents candidats (IAG, l'allemand Tuifly, le britannique Thomas Cook/Condor et M. Lauda) sont autorisés à présenter une offre dans le cadre de cette nouvelle procédure.

Niki Lauda a annoncé qu'il soumettrait une offre et Ryanair, qui n'avait pas participé au premier appel d'offre, a de son côté indiqué à l'AFP avoir fait part à l'administrateur autrichien de son intérêt pour les actifs de Niki.

IAG, qui veut reprendre les actifs de Niki via Vueling, dit "être en discussions avec les administrateurs autrichiens et allemands" et estime que les autorités ont la volonté d'avancer vite sur le dossier.

Fin décembre, le Britannique avait annoncé avoir été retenu, dans le cadre de la procédure de liquidation d'Air Berlin en Allemagne, pour le rachat de jusqu'à 15 avions de la famille A320 et un portefeuille de créneaux horaires de Niki.

Le coût de la transaction, qui devait être finalisée fin février, avait été fixé à 20 millions d'euros, auxquels s'ajoutent jusqu'à 16,5 millions d'euros de liquidités. Environ 740 des 1.000 salariés de Niki devait être accueillis par IAG.

Les appareils de Niki doivent rester cloués au sol jusqu'à la finalisation de la reprise.

Niki avait été placée en redressement judiciaire mi-décembre après la défection de Lufthansa, qui souhaitait reprendre la compagnie en même temps que des parties d'Air Berlin. Le géant allemand avait finalement jeté l'éponge en raison de réserves de l'Autorité européenne de la concurrence.

afp/rp