Jefferies a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 455 euros sur Kering après la décision du groupe de réduire significativement sa participation dans Puma. Kering va distribuer ses actions Puma à ses actionnaires pour faire passer sa part dans l'équipementier sportif de 86% à 16%. Le broker rappelle n'avoir jamais été fan de l'investissement de Kering dans Puma. Il estime que français a surpayé un acteur de taille moyenne évoluant dans un segment concurrentiel, caractérisé par une forte volatilité, un pauvre retour en capital et une faible fidélité à la marque.

Le bureau d'études rappelle qu'il a, dans une étude récente, indiqué que Puma était loin d'être considéré par stratégique pour Kering et que dès lors, la première action bénéfique pour Kering serait de céder cette participation. A cet égard, la récente revalorisation de Puma sur le marché devait encore inciter le français à hâter sa sortie.

Pour Jefferies, cette annonce de scission traduit deux choses. En premier lieu, elle confirme que Kering a rencontré des difficultés avec cet investissement qui a délivré un pauvre en retour en capital tout au long de la décennie. De plus, le français n'a trouvé aucun acheteur prêt à racheter Puma au plus haut. Dans ce cadre, le placement secondaire à venir (Kering a conservé 16%) s'annonce compliqué.

En tout état de cause, estime l’intermédiaire, la distribution de Puma aux actionnaires de Kering apparaît un bon compromis qui devrait créer de la valeur pour le français et permettre à ce dernier de se focaliser sur les opportunités du secteur du luxe.

Jefferies souligne que, contrairement au dossier Gucci, Kering n'a jamais vraiment rencontré le succès avec Puma. Le groupe de luxe a donc profité du redressement de la valorisation de Puma, supérieure à celle qu'il avait payé, pour se défaire de l'équipementier.