Zurich (awp) - La procédure pénale ouverte par le Ministère public de la Confédération (MPC) pour blanchiment rapportée par la RSI mardi soir concerne un ex-directeur de Kering et non le groupe lui-même, et n'a rien à voir avec les enquêtes en cours en Italie concernant les présumées infractions fiscales de sa filiale Gucci.

"Aucune procédure pénale n'est actuellement en cours de la part du MPC concernant des personnes morales ou physiques du groupe Kering ou de sociétés liées au groupe Kering, y compris la société Luxury Goods International (LGI)" basée à Cadempino, a fait savoir jeudi par voie de communiqué le représentant légal de la maison de luxe française en Suisse, Paolo Bernasconi.

L'avocat tessinois indique avoir déposé sur mandat de Kering une plainte pénale auprès du MPC en décembre 2016 contre un directeur du groupe opérant "en Italie et dans d'autres pays", licencié depuis, pour des "graves malversations commises à partir de 2013". Après avoir procédé à des vérifications, le parquet fédéral a placé sous séquestre plusieurs comptes bancaires en Suisse et à l'étranger.

La procédure pénale ouverte en Suisse serait donc sans rapport avec celle du parquet milanais, qui soupçonne Gucci d'avoir soustrait au fisc italien près de 1,3 mrd EUR d'impôts entre 2002 et 2017, en déclarant indûment la plupart de ses bénéfices en Suisse.

De son côté, le numéro deux mondial du luxe fait savoir à qui veut l'entendre que "le groupe s'acquitte en Suisse des impôts dus, en conformité avec la loi et le statut fiscal de la société" et que "ce modèle d'exploitation est connu des autorités fiscales suisses, italiennes et françaises".

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