Paris (awp/afp) - Le groupe L'Oréal a renoncé à proposer de diviser par deux la valeur nominale de ses actions, en raison d'éventuelles "conséquences fiscales négatives" pour ses actionnaires, a déclaré jeudi son PDG Jean-Paul Agon à l'assemblée générale du groupe.

Cette opération était destinée à rendre le titre L'Oréal plus accessible, alors qu'il est devenu l'un des plus chers du CAC 40 et que son cours a doublé depuis la précédente division du nominal en 2000. Il s'échangeait jeudi à plus de 182 euros à la Bourse de Paris.

La mesure devait être neutre pour les actionnaires existants, étant donné que le nombre d'actions en circulation devait être doublé en parallèle.

Cependant "il est apparu que cette opération pouvait avoir des conséquences fiscales négatives pour nos actionnaires", dans des cas très spécifiques, a expliqué jeudi M. Agon devant un parterre de 1.300 actionnaires du groupe à Paris.

Aussi, "par précaution et dans l'attente de clarification formelle" demandée à l'administration fiscale, le conseil d'administration du groupe a décidé de retirer cette résolution qui devait initialement être soumise jeudi au vote des actionnaires, a ajouté M. Agon, s'excusant de ce "changement de dernière minute".

"Nous verrons l'année prochaine si nous représentons cette résolution ou pas", a précisé le PDG.

A défaut, le conseil d'administration pourrait réfléchir à des alternatives, notamment l'octroi d'actions gratuites aux actionnaires existants, a ensuite glissé M. Agon en réponse à la question d'un actionnaire dans la salle.

"Ce serait une bonne idée, nous allons y réfléchir", a-t-il commenté.

Toutes les autres résolutions ont été approuvées par les actionnaires jeudi. La rémunération de M. Agon au titre de l'exercice 2016 a été validée par près de 95% des votants.

Celle-ci s'élève à 4,2 millions d'euros au total, auxquels s'ajouteront sous conditions d'ici 4 ans 32.000 actions de performance d'une valeur de plus de 4,9 millions d'euros.

Le renouvellement pour 4 ans du mandat d'administrateur de Françoise Bettencourt Meyers, fille de Liliane Bettencourt et petite-fille du fondateur de L'Oréal Eugène Schueller, a été approuvé à 97%.

Comme prévu, le nouveau président du conseil d'administration de Nestlé, le Belge Paul Bulcke, a été nommé administrateur de L'Oréal, en remplacement de son prédécesseur à la tête du géant suisse de l'agroalimentaire, Peter Brabeck-Letmathe.

afp/rp