Evoquant les bénéfices record de la compagnie aérienne allemande, le syndicat réclame une revalorisation salariale de 6% sur 12 mois pour le personnel qu'il représente dans les services au sol, l'informatique, la maintenance et le fret, ainsi qu'une partie du personnel navigant.

Lors d'une troisième séance de négociations lundi, Lufthansa a amélioré sa proposition à hauteur de 2,6% sur 18 mois et de 2,5% sur les 18 mois suivants, mais Verdi l'a jugée très insuffisante.

Le syndicat a également rejeté la proposition de Lufthansa portant sur une revalorisation subordonnée à la rentabilité du groupe à partir de juillet 2019. Verdi refuse aussi que les salariés de la division de restauration à bord LSG perçoivent seulement une prime exceptionnelle au lieu d'une augmentation salariale.

Si le bénéfice d'exploitation du groupe Lufthansa a progressé de 4,5% au cours des neuf premiers mois de 2017 et devrait atteindre un record de près de trois milliards d'euros sur l'ensemble de l'année, celui de LSG sur la même période a baissé de plus d'un quart en raison de coûts liés à une réorganisation.

"Si la prochaine série de discussions des 30 et 31 janvier ne donne aucun résultat, des grèves ne sont plus à exclure", a déclaré dans un communiqué Christine Behle, la principale négociatrice de Verdi.

Lufthansa, confronté ces deux dernières années à une série de grèves des pilotes, a dit regretter qu'aucune avancée n'ait été réalisée dans les négociations de cette semaine.

"Lufthansa reste confiant sur la possibilité de parvenir à un accord dans les négociations", a déclaré une porte-parole de la compagnie aérienne.

(Maria Sheahan; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)