Zurich (awp) - La compagnie aérienne Swiss est parvenue l'année dernière à améliorer ses ventes et la rentabilité, grâce à un meilleur taux d'occupation autant dans le transport de passagers que du fret, a annoncé jeudi la filiale de l'allemand Lufthansa. L'augmentation des prix du pétrole et la concurrence féroce dans le ciel devraient cependant péjorer les résultats en 2018.

Le transporteur national a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 3,2% à 4,95 mrd CHF en 2017, tandis que son résultat d'exploitation (Ebit) a bondi de 31% à 561 mio, a précisé Swiss dans un communiqué.

En janvier, Swiss International Air Lines avait dévoilé ses statistiques passagers. La compagnie a transporté l'année dernière près de 16,9 mio de personnes (+2,3%), alors que le nombre des vols a reculé de 4% à 140'074 unités. Le taux de remplissage en Europe s'est établi à 77,5%, en hausse de 1,1 point. Les autres destinations ont affiché un ratio de 84,3% (+0,9 point).

Les recettes de la société basée à Kloten ont été portées par la mise en service d'avions de plus grande capacité et de meilleurs taux d'occupation. L'affaiblissement du franc par rapport aux principales devises et le rebond conjoncturel ont également été favorables à Swiss.

BÉNÉFICE RECORD POUR LUFTHANSA

En matière de rentabilité, l'entreprise a profité d'avions plus grands et moins gourmands en kérosène - notamment le Boeing 777-300ER pour les vols long-courriers -, de prix du pétrole en baisse et d'une "gestion rigoureuse des coûts". Selon Swiss, ce contexte a permis de réaliser "l'un des meilleurs résultats de son histoire".

Le directeur général (CEO) Thomas Klühr s'est déclaré "très heureux que, pour la troisième fois consécutive, nous ayons dépassé notre objectif de marge Ebit de 8%. Cela nous permet de garantir durablement notre capacité d'investissement et de croître en phase avec la demande".

La maison-mère Lufthansa a publié en parallèle un bénéfice net record de 2,36 mrd EUR en 2017. Les recettes ont progressé d'environ 12% à 35,6 mrd.

Les perspectives immédiates s'annoncent moins roses, la compagnie helvétique s'attendant en 2018 à un Ebit ajusté "légèrement inférieur à celui de 2017". Le transporteur s'attend à souffrir de la hausse du prix des matières premières et d'une concurrence "exacerbée". Des chiffres prévisionnels détaillés n'ont pas été dévoilés.

al/rp