Le montant de l'opération n'a pas été communiqué, mais il est estimé de source proche du dossier entre 50 et 100 millions de dollars.

Bernard Arnault, PDG de LVMH, avait déjà investi dans Lyst en 2015, mais par l'intermédiaire de sa holding familiale.

Outre LVMH, les fonds Accel, Balderton, Draper Esprit et 14W sont également présents au capital de Lyst.

Ian Rogers, responsable du digital au sein du groupe LVMH, intègrera le conseil d'administration de la société.

La plate-forme agit comme un moteur de recherche pour les clients en les dirigeant vers des sites multimarques ou ceux des marques elles-mêmes, en prenant une commission lorsqu'un achat est effectué.

Basée à Londres, Lyst réalise aujourd'hui 60% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis et prévoit de se déployer en Europe et en Asie ou cours des 18 prochains mois, a précisé à Reuters Chris Morton, co-fondateur et directeur général de l'entreprise.

Longtemps rétif, le secteur du luxe s'est tardivement mais massivement converti au e-commerce.

LVMH a lancé l'an dernier son site multimarques 24 Sèvres, Richemont a pris le contrôle total de Yoox Net-A-Porter, Hermès a relancé son site, tandis que Louis Vuitton et Gucci (Kering), respectivement première et deuxième marques mondiales de luxe, ont ouvert leur propre site en Chine l'été dernier.

La montée en puissance du e-commerce contribue fortement à la croissance du secteur. Les ventes de luxe en ligne ont grimpé de 24% en 2017 pour totaliser 9% à 10% du marché et devraient atteindre 25% d'ici à 2025, selon le cabinet Bain & Co.

(Pascale Denis, avec Sarah White, édité par Jean-Michel Bélot)