(Actualisé avec des précisions, éléments de changes et obligataires, pétrole)

* Gain de 0,24% pour le Dow et de 0,05% pour le S&P

* Le Nasdaq finit inchangé

par Tanya Agrawal, Noel Randewich et Kimberly Chin

PARIS, 2 août (Reuters) - Wall Street a terminé sur une note légèrement haussière une séance au terme de laquelle le Dow Jones a fini, et ce pour la première fois, au-dessus de la barre des 22.000 points, sous l'impulsion d'Apple.

Une performance qui n'a pas impressionné outre mesure les investisseurs, en témoigne le faible gain du Dow et des indices S&P-500 et Nasdaq Composite qui terminent pratiquement étales, affectés par les contre-performances d'autres valeurs high tech telles que Microsoft (-0,44%) et Facebook (-0,33%).

"La hausse s'appuie sur un groupe restreint de valeurs; ce n'est pas un signe de bonne santé en général", a dit Mark Luschini (Janney Montgomery Scott). "Si on a un rétrogradage, je n'en serai pas étonné".

Le nouveau record du Dow est "quelque chose de remarquable pour l'investisseur (...) mais ça peut être aussi un piège si l'élan fait défaut", a noté Naeem Aslam (Think Markets).

L'action Apple, en hausse de 36% depuis le début de l'année, a atteint un nouveau record de 159,75 dollars en séance, correspondant à un gain de 6,46%.

La première capitalisation mondiale a terminé sur une hausse de 4,73%, ayant annoncé mardi de solides résultats et ventes d'iPhone et dit que son combiné lancé pour le 10ème anniversaire de son produit phare serait dans les temps.

Certains investisseurs jugent que les entreprises doivent à présent dépenser moins en rachats de titres et plus en technologies pour améliorer la productivité et justifier les valorisations des entreprises de la Silicon Valley, avec un S&P de l'informatique qui a progressé de 0,49% et est en hausse de quelque 22% cette année, soit la meilleure performance des 11 indices sectoriels du S&P.

L'indice Dow Jones a gagné 52,32 points (0,24%) à 22.016,24 points, après un pic de 22.036,10. Le S&P-500 a pris 1,22 point (0,05%) à 2.477,57. Le Nasdaq Composite a reculé de 0,29 point à 6.362,65.

Le Dow affiche un gain de 11% depuis le début de l'année même si le marché doute de la capacité du gouvernement du président Donald Trump à mettre en oeuvre les baisses d'impôt et les dépenses de grands travaux promises.

"La hausse des résultats autorise le marché à être patient avec Washington, à être patient avec la réforme fiscale", constate Steven Chiavarone (Federated Investors).

Le Dow a enregistré huit trimestres dans le vert d'affilée. Il faut remonter à la période 1995-1996 pour le voir faire mieux, soit 11 trimestres consécutifs de gains.

L'indice avait franchi la barre des 20.000 points fin janvier et celle des 21.000 points le 1er mars, soit 24 séances seulement pour accumuler ces 1.000 points.

Les deux tiers des sociétés composant le S&P-500 ont à présent publié leurs résultats trimestriels et 72% d'entre elles ont battu le consensus, selon Thomson Reuters I/B/E/S, ce qui est supérieur à la norme de 64%.

Un facteur saisonnier est également à prendre en compte pour jauger la performance de la Bourse. "Août n'est pas un bon mois pour la Bourse en général", dit Neil Wilson (ETX Capital). "Elle n'a monté que durant cinq des 20 derniers (mois d'août); pour ce qui est de garder le rythme au-delà de l'euphorie de la saison des résultats, mieux vaut ne pas s'avancer".

Sur le plan des indicateurs économiques, le secteur privé aux Etats-Unis a créé 178.000 emplois en juillet, un chiffre inférieur aux attentes, suivant l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP, spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines.

Le volume a représenté 6,5 milliards de titres échangés, au-dessus de la moyenne de 6,1 milliards des 20 dernières séances.

Sur le marché des changes, le dollar a touché mercredi un plus bas de plus de deux ans et demi contre l'euro car le marché doute de voir la Réserve fédérale relever les taux encore une fois cette année, alors qu'il s'attend au contraire à ce que la Banque centrale européenne (BCE) amorce la normalisation de sa politique monétaire.

L'euro a inscrit 1,1909 dollar, au plus haut depuis janvier 2015. L'indice du dollar, qui retrace l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, a touché un plus bas de 15 mois à 92,548.

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries à long terme se sont repliés et la courbe des rendements s'est aplatie à son niveau le plus bas en une semaine après que le Trésor américain eut dit qu'il songeait toujours à un emprunt ultra-long sans avoir annoncé de nouvelle émission.

Le spread entre le papier à cina ans et le papier à 30 ans est tombé à 103 points de base, au plus bas depuis le 26 juillet.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse une séance heurtée mercredi sur le Nymex, la forte hausse de la demande d'essence, à un niveau record, ayant compensé une baisse moitié moindre que prévu des stocks de brut la semaine dernière.

(Avec Rodrigo Campos, Sam Forgione, Karen Brettell, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Apple, Facebook, Microsoft Corporation