New York (awp/afp) - Le spécialiste des OGM Monsanto a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel presque sextuplé, grâce à la fois à de bonnes ventes de soja transgénique en Amérique du sud, des gains de cession et une baisse des coûts.

Le bénéfice net est ressorti à 169 millions de dollars lors des trois mois achevés fin novembre et correspondant au premier trimestre de son exercice fiscal 2018. Il était de 29 millions de dollars seulement à la même période de l'exercice précédent.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action de 41 cents, soit 1 cent en dessous des 42 cents escomptés en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires trimestriel est, lui, de 2,66 milliards de dollars, en hausse de 0,3% sur un an. C'est toutefois moins que les 2,77 milliards de dollars anticipés par les marchés financiers.

Il n'empêche le groupe, en passe de fusionner avec l'allemand Bayer, s'est réjoui de ces résultats qualifiés de "solides".

Monsanto se félicite notamment des ventes de soja transgénique, ressorties à 728 millions de dollars, en hausse de 21,3% sur un an, tirées par la variante Intacta vendue notamment à l'international et plus particulièrement en Amérique du sud.

"En Amérique du sud, les agriculteurs continuent d'adopter Intacta à un rythme sans précédent", souligne d'ailleurs le groupe, qui a également tiré profit d'une appréciation des devises locales face au dollar.

L'entreprise de St. Louis (Missouri, centre) met également en avant l'amélioration des prix de l'herbicide controversé glyphosate, qui a obtenu en décembre le renouvellement de sa licence en Europe malgré des protestations des défenseurs de l'environnement.

"En nous projetant dans l'année, nous continuons à anticiper une forte adoption de nos nouvelles technologies et une amélioration continue des prix du glyphosate pour contrebalancer l'environnement difficile actuel pour les prix du maïs et soja transgéniques", a déclaré le PDG Hugh Grant, cité dans le communiqué.

Outre ses produits, Monsanto a bénéficié lors du premier trimestre de gains de cessions d'actifs de 85 millions de dollars et d'une baisse de 5,7% de ses dépenses opérationnelles.

Le groupe, qui ne donne pas de prévisions précises et dit seulement s'attendre à une croissance de ses bénéfices pour l'ensemble de l'exercice fiscal, indique par ailleurs que le processus devant conduire à la finalisation de sa fusion avec Bayer "progresse".

Ce mariage à 66 milliards de dollars est actuellement examiné par les autorités de la concurrence dans différents pays. La Commission européenne a notamment ouvert une enquête approfondie, craignant que ce mariage ne réduise la concurrence sur un marché déjà très concentré.

afp/rp