L'indice Dow Jones a gagné 0,43%, soit 89,99 points, à 20.894,83. Le S&P-500, plus large, a pris 12,29 points, soit +0,52%, à 2.394,02. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 49,92 points (+0,82%) à 6.133,62.

Le titre Boeing a terminé sur une progression de 1,61%, signant la plus forte hausse du Dow Jones, après que le géant aéronautique a annoncé dimanche la signature de plusieurs contrats avec l'Arabie saoudite.

A l'occasion de l'escale du Donald Trump en Arabie saoudite - la première étape du premier déplacement à l'étranger du président américain - les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont signé des accords représentant 350 milliards de dollars (312 milliards d'euros), dont un en matière d'armement de 110 milliards de dollars.

En séance, les actions des spécialistes de la défense tels que Lockheed Martin, Raytheon et General Dynamics ont toutes inscrit un record dans la foulée de cet accord. Finalement, elles ont respectivement gagné 1,55%, 0,57% et 0,96%.

La tournée à l'étranger de Donald Trump lui apporte un répit dans la crise politique à Washington, où les révélations s'enchaînent depuis le renvoi du directeur du FBI James Comey le 9 mai, alors qu'il enquêtait sur une possible ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle.

Les turbulences politiques à Washington ont cependant continué de peser sur le dollar, qui est tombé à un plus bas de six mois face à un panier de devises internationales (-0,17%). L'euro a de son côté atteint un pic de plus six mois face au billet vert après que la chancelière allemande Angela Merkel a dit que la monnaie unique était "trop faible".

Le repli du dollar a profité à l'or et à bon nombre de matières premières. Le prix des emprunts du Trésor a légèrement baissé dans l'anticipation d'adjudications prévues au cours de la semaine.

L'ACTION FORD A PROFITÉ DU CHANGEMENT DE DG

Malgré un rebond jeudi et vendredi, Wall Street a subi une baisse hebdomadaire la semaine dernière à la suite des révélations embarrassantes pour Donald Trump, qui font craindre aux investisseurs que le président américain ne sera pas en mesure de tenir ses promesses.

Ces dernières - baisses des impôts, dérégulation de pans entiers de l'économie, hausse des dépenses d'infrastructure - sont le moteur de l'élan haussier qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre.

"On se remet encore de nos frayeurs de la semaine dernière. Comme à chaque fois dans ce marché haussier, il y a toujours beaucoup d'argent qui attend sur les côtés. Dès que le marché actions baisse un peu, nombre d'investisseurs en profitent pour prendre position", a noté Bucky Hellwig, vice-président chez BB&T Wealth Management.

Témoin de l'apaisement des investisseurs, l'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur", a perdu plus de 9%, effaçant la quasi-totalité de ses gains de la semaine dernière.

Au-delà du "Trump rallye", la saison des résultats meilleure que prévu est un important facteur de soutien. Alors que les membres du S&P 500 ont quasiment tous publié leurs chiffres, la hausse moyenne du bénéfice du premier trimestre est désormais estimée à 15,3%, selon des données Thomson Reuters.

Tiré vers le haut par sa composante défense, l'indice S&P des valeurs industrielles a gagné 0,70% et le secteur technologique a pris 0,95%, meilleure performance du jour.

Dans le secteur technologique, les actions Amazon, Micosoft et Apple ont respectivement avancé de 1,13%, 1,12% et 0,61%.

Le compartiment des "utilities" (+0,90%) a signé la deuxième progression la plus marquée de la séance. Seul le secteur énergétique (-0,17%) a terminé dans le rouge malgré le pic de plus d'un mois atteint par les cours du brut.

Le titre Ford a gagné 2,12% à 11,10 dollars après que le constructeur automobile a confirmé le départ de son directeur général, Mark Fields - remplacé par James Hackett, le patron de la division chargé du développement de véhicules autonomes - un limogeage que plusieurs sources expliquent par des inquiétudes croissantes sur la performance boursière et les perspectives industrielles du groupe.

Quelque 5,9 milliards d'actions ont été échangées, un total nettement sous la moyenne quotidienne de 6,9 milliards observée au cours des 20 dernières séances, selon des données Thomson Reuters.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Caroline Valetkevitch

Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500