Dernière des grandes banques françaises cotées à présenter ses comptes du premier trimestre, Natixis a réalisé une meilleure performance que ses concurrentes, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. En conséquence, même dans un contexte de marché hostile aux banques en raison des incertitudes sur la politique du prochain gouvernement italien, le titre Natixis se classe parmi les plus fortes progressions du SBF 120 avec un gain de 3,11% à 7,04 euros.

Sur les trois premiers mois de 2018, le banque d'affaires a enregistré un bénéfice net part du groupe en augmentation de 15% à 323 millions d'euros, dépassant le consensus s'élevant à 323 millions d'euros. Le coût du risque a, lui, reculé de 38,6% à 43 millions d'euros. Dans le même temps, le produit net bancaire a augmenté de 3% à 2,4 milliards d'euros, surpassant également les attentes du marché de 2%.

Selon les analystes, tous les métiers du groupe ont fait mieux que prévu.

La division Banque de Grande Clientèle, qui comprend ses activités de marché, a vu son résultat avant impôts reculer de 6% à 354 millions d'euros. Si les revenus tirés du courtage sur les taux, le crédit, les devises et les matières premières ont reculé de 3% à 378 millions d'euros, ils ont dépassé les consensus de 3%. Kepler Cheuvreux rappelle que les banques françaises ont vu leurs revenus dans ce domaine chuter de 25% à 30%... Si le courtage actions a reculé de 17% à 148 millions d'euros, la fermeture des desks de cash equity aux Etats-Unis et Royaume-Unis suite au partenariat annoncé avec Oddo-BHF, notamment, impacte négativement la performance.

En revanche, le bénéfice imposable de la gestion d'actifs a augmenté de 28% à 248 millions d'euros et celui des services financiers spécialisés, de 20% à 109 millions d'euros.

S'agissant de sa solidité financière, Natixis affiche un ratio de fonds propres durs en progression de 10 points de base sur le trimestre à 10,7%, là où le marché anticipait 10,5%.

Les commentaires des analystes sont élogieux. A l'Achat sur la valeur, Kepler Cheuvreux se dit très impressionné par l'ensemble des résultats alors qu'il s'agit traditionnellement du trimestre le plus faible de l'année. Neutre sur Natixis, Morgan Stanley juge de critiquer des résultats qui ont été meilleurs que prévu alors que les résultats du secteur bancaire ont ressemblé à un champ de mines ce trimestre.