Tokyo (awp/afp) - Nintendo a imaginé des accessoires en carton à monter soi-même pour sa nouvelle console Switch, un retour aux racines du groupe japonais, né bien avant les jeux vidéo, qui a surpris, et parfois laissé perplexes, investisseurs et fans.

Tout commence avec un simple morceau de carton, d'où les bricoleurs en herbe pourront extraire au choix une voiture ou moto, une canne à pêche, un piano miniature et même une panoplie de robot. Avant d'y intégrer la Switch pour se muer en pilote de course, pêcheur, concertiste...

"Avec Nintendo Labo (le nom du projet), construire est aussi amusant que jouer", plaide la compagnie sur un site internet dédié où une vidéo de promotion fait miroiter toutes sortes de possibilités.

Lancée en mars 2017, la Switch a connu un bon départ. La maison mère de Mario, qui place beaucoup d'espoirs dans ce nouveau produit après des années difficiles, espère en vendre 14 millions d'ici à mars 2018, puis plus de 20 millions au cours de l'exercice 2018/19.

Contrairement à la PlayStation 4 de Sony, cette console ne rivalise pas sur les performances techniques, mais sur la polyvalence et la liberté de jeu, à la maison connectée à la télé, ou n'importe où en emportant avec soi le petit écran amovible et les deux manettes.

A travers Nintendo Labo, à découvrir à partir du 20 avril, la maison de Kyoto continue à se démarquer, en forme de clin d'oeil à son passé puisqu'elle a démarré en 1889 comme fabricant de cartes à jouer traditionnelles.

Sur internet, les réactions étaient partagées. "J'aime beaucoup la façon dont Nintendo continue à être unique et innovant", a salué par exemple Matt Martin sur son compte Twitter @missingwords.

Mais d'autres jugeaient le prix des deux kits trop élevé (près de 70 et 80 dollars). "Trouvez-moi fou si vous voulez, mais 70 dollars paraît incroyablement cher pour quelque chose qui n'est pas durable, en particulier dans les mains d'enfants", a écrit Jason Stoff (@jstoff).

A la Bourse de Tokyo, les investisseurs ont applaudi: le titre a fini en hausse de 2,36% à 46.360 yens, sur un marché en repli.

"C'est rafraîchissant. C'est une surprise", relevait Hideki Yasuda, analyste de l'institut Ace Research, cité par l'agence Bloomberg. "Il est difficile d'évaluer combien Nintendo va en vendre. Il cible les familles, dans un premier temps les enfants vont l'acheter, mais cela pourrait être élargi à d'autres générations", a-t-il estimé.

afp/al