* Les réductions devraient rester aux niveaux actuels

* Le comité préconise une prolongation de neuf mois

* L'Opep devrait se prononcer jeudi à sa réunion (Actualisé avec excédents, commentaire du ministre iranien)

par Ahmad Ghaddar, Alex Lawler et Vladimir Soldatkin

VIENNE, 24 mai (Reuters) - Un comité ministériel représentant certains des principaux membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et des pays non-membres du cartel a recommandé mercredi de conserver les réductions de production à leurs niveaux actuels lors de leur réunion prévue jeudi, ont rapporté deux sources de l'Opep.

Le Koweït, qui est membre de l'organisation, a dit plus tôt qu'il ne pouvait pas exclure un scénario selon lequel les pays Opep et non-Opep accentueraient les réductions.

Mais la source de l'Opep a dit que le comité ministériel, qui réunit l'Algérie, le Koweït, le Venezuela, l'Arabie saoudite, la Russie et Oman avaient recommandé de maintenir les réductions de production "au même niveau".

Le comité a également préconisé une prolongation de l'accord de neuf mois, jusqu'en mars 2018. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zangeneh, a déclaré de son côté qu'il semblait y avoir un consensus pour une prolongation de neuf mois.

A la question de savoir si un accord se dessine autour d'une telle prolongation, il a répondu: "Oui, il semble que oui."

Les ministres du Pétrole de l'Opep et de pays extérieurs au cartel doivent se réunir le 25 mai pour décider des suites à donner à leur accord de six mois, entré en vigueur le 1er janvier et par lequel ils ont réduit leur production cumulée de 1,8 million de barils par jour.

A environ trois milliards de barils, les stocks de pétrole dans les pays consommateurs dépassent d'environ 300 millions de barils leur moyenne sur cinq ans, au même niveau qu'en décembre, lors de la signature de l'accord qui vise à soutenir les cours.

L'Opep s'attend à ce que les stocks reviennent à leur moyenne de 2,7 milliards de barils d'ici fin 2017. D'autres experts s'attendent à ce que cela prenne plus longtemps, l'un d'entre eux prévoyant que ce niveau sera encore dépassé en 2019. (Rania El Gamal, Catherine Mallebay-Vacqueur et Juliette Rouillon pour le service français)