"Le groupe GMD a confirmé son souhait de déposer une offre de reprise partielle de l'équipementier automobile GM&S Industry sous réserve du financement d'un plan d'investissements de 10 millions d'euros et d'un accompagnement des pouvoirs publics", annonce le ministère de l'Economie et des Finances dans un communiqué diffusé mercredi soir.

L'usine GM&S de La Souterraine, dans la Creuse, qui emploie 277 salariés, est menacée de liquidation.

Le tribunal de commerce de Poitiers, qui a déjà repoussé sa décision d'une semaine, doit se prononcer vendredi. GMD, seul repreneur potentiel, propose de reprendre entre 110 et 120 salariés.

Après une série de contacts mardi, Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, a de nouveau réuni mercredi les deux constructeurs automobiles PSA et Renault ainsi que l'entreprise GMD.

PSA confirme qu'il va passer des commandes représentant 12 millions d'euros par an, comme le groupe l'avait déjà annoncé, a déclaré jeudi un porte-parole à Reuters.

Cet engagement, valable pour trois ans, représente au total 36 millions d'euros, auxquels il faut ajouter quatre millions d'euros d'investissements dans les outillages de l'usine afin de préparer la fourniture de pièces pour de futurs modèles PSA, a précisé ce même porte-parole.

Renault, précise Bercy, a pour sa part confirmé qu'il apporterait dans le cadre de cette offre de reprise un soutien financier aux investissements de GMD d'un "montant maximal de 5 millions d'euros". Ce soutien s'ajoute à ses engagements de commandes à hauteur de 10 millions d'euros annuels annoncés le 21 mai.

Le gouvernement estime que "l'ensemble de ces engagements doit permettre de lever les conditions suspensives posées par le repreneur et déboucher ainsi sur la présentation d'une offre de reprise ferme".

La tension est montée de plusieurs crans mardi entre le gouvernement et les salariés du site, déçus par l'absence de progrès, selon eux, dans les négociations pour la reprise de l'usine. Leurs représentants déplorent notamment le flou qui entoure selon eux ces 10 millions d'investissements.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait déjà annoncé dans un communiqué publiée mardi soir que Renault et PSA avaient indiqué leur intention d'investir à hauteur de 10 millions d’euros environ au total pour la modernisation du site et le financement de nouveaux outillages à partir de 2018.

(Henri-Pierre André, Gilles Guillaume avec Caroline Pailliez, édité par Simon Carraud)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault