PSA (-1,7% à 18,63 euros), comme la plupart des constructeurs ou équipementiers automobiles européens, se replie sous le coup de prises de bénéfices. Ces valeurs, très cycliques, ont fortement progressé ces dernières semaines – PSA a pris plus de 20% depuis le début de l’année – sur fond d’accélération de la croissance mondiale. Dans le cas du n°2 français du secteur automobile, ce mouvement est amplifié par la publication d’un chiffre d’affaires globalement en ligne avec les attentes au titre du premier trimestre.

Sur cette période, le groupe PSA a enregistré un chiffre d'affaires de 13,6 milliards d'euros, en croissance de 4,9%. Il se décompose entre plus de 5 milliards d'euros pour Faurecia, dont PSA est actionnaire à hauteur de 46,34%, et de la division Automobile du groupe français. Cette dernière a enregistré une croissance de son activité de 2,5% au premier trimestre à 9 milliards d'euros.

La hausse des ventes de PSA sur les trois premiers mois de l'exercice 2017 a principalement été tirée par le succès des modèles récemment lancés par le constructeur. Cette évolution très positive du mix-produit – Jefferies anticipait une croissance limitée à 1% - a permis au groupe français de compenser largement un impact de change négatif à hauteur de 1%.

PSA a également fait état d'une hausse de 4,2% de ses volumes de ventes, particulièrement significative dans la zone Moyen-Orient et Afrique. Dans cette région, les ventes de PSA ont bondi de près de 300% au premier trimestre. Le groupe français s'est récemment renforcé dans cette région en prenant pied en Iran : au premier trimestre, 104 000 véhicules ont été écoulés dans ce pays, soit 78% des ventes totales de la zone.

En revanche, PSA n'a enregistré aucune amélioration de la situation en Chine où ses ventes ont chuté de 45,6% au premier trimestre. UBS et Jefferies estiment qu'il faudra encore de nombreux mois pour que le groupe parvienne à relancer son activité sur ce marché.

En termes de perspectives enfin, PSA a confirmé les objectifs de son plan stratégique "Push to pass" d'une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5 % pour la division ?automobile sur la période 2016-2018 et d'une croissance de 10 % du chiffre d'affaires du groupe entre 2015 et 2018. Le constructeur a également relevé sa perspective de croissance des marchés automobiles européen et sud-américain à +1% et +2% contre stable précédemment. Le marché chinois est, quant à lui, toujours attendu en progression de 5%.