Publicis rassure après la fin d'année 2016 tourmentée qu'il a connue. Le titre gagne 2,63% à 65,57 euros, au sommet du CAC 40, après la publication d'un chiffre d'affaires de 2,328 milliards d'euros au titre du premier trimestre, supérieur de 1% au consensus. En données publiées, la croissance ressort à 1,6% soutenue par des effets de change et de périmètre favorables. Plus encourageant encore, Publicis a fait état d'une baisse organique de son activité moins marquée que ce que craignaient les investisseurs et les analystes : -1,6% contre un consensus à -1,8%/-2%.

Au cours des derniers mois, Publicis a clairement préparé le marché à ce repli de son chiffre d'affaires. Lors de la publication de ses résultats annuels début février, le groupe avait prévenu que le premier semestre s'annonçait difficile en raison des pertes de budgets enregistrées ces derniers mois. Ces dernières ont eu un impact négatif de 400 points de base sur la croissance organique du groupe, a précisé Publicis.

Sans surprise, ces pertes de budgets ont été les plus nombreuses aux Etats-Unis et ont donc pesé plus lourdement sur l'activité de Publicis dans ce pays. Le groupe est toutefois parvenu à en limiter l'impact en regagnant quelques clients américains comme HPE ou Walmart. De ce fait, le chiffre d'affaires de Publicis a baissé de 5% aux Etats-Unis au premier trimestre, à 1,29 milliard d'euros, contre un consensus de -5,3%.

Publicis confirme l'amélioration pour le second semestre

Sur ce marché, le groupe français reste aussi en délicatesse sur le digital, dont les revenus ont baissé de 5,3% alors qu'ils ont progressé dans toutes les autres régions. En fin d'année dernière, le groupe français a du déprécier lourdement ses actifs digitaux sous la filiale Razorfish. Mais là aussi, les analystes ne s'attendaient à aucun miracle sur ce point.

Enfin, Publicis a achevé de rassurer les marchés en confirmant que la tendance devrait s'améliorer au deuxième semestre. La montée en charge des nouveaux contrats et la réorganisation en cours devraient donc porter leurs fruits. Barclays a chiffré la reprise puis l'accélération de la croissance organique et table sur +0,5% au deuxième trimestre, +3% au troisième et +4,4% au quatrième.

Au-delà, le directeur financier de Publicis a indiqué à Berenberg que de nouvelles réductions de coûts pourraient être réalisées dans les prochains mois ce qui lui permet de viser une marge de 17,3% en 2018 contre un consensus de 16,5%.