Après avoir perdu 3,67% hier, Renault décroche encore de près de 4% ce matin, à 78,75 euros, toujours pénalisé par les accusations de fraude aux tests sur les émissions polluantes de ses véhicules. L'action du constructeur automobile ne profite donc pas de la hausse générale du marché parisien. Hier soir, après la clôture des marchés, l'AFP a complété les accusations portées le matin par Libération dans cette affaire, assurant que "l’ensemble de la chaîne de direction", ce qui inclut le PDG Carlos Ghosn, est impliqué dans la triche.

L'agence a également eu accès aux résultats des investigations menées par la DGCCRF, sur la base desquelles la justice avait ouvert une enquête pour "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués".

Ce PV accuse Renault d'avoir "trompé les consommateurs sur les contrôles effectués et notamment le contrôle réglementaire de l'homologation sur les émissions de polluants. La société a utilisé une stratégie ayant pour objectif de fausser les résultats des tests antipollution". Ces dispositifs "frauduleux" seraient en place depuis plus de sept ans, a précisé la DGCCRF.

D'après Liberation, Renault aurait, pour sa part, vendu 900 000 véhicules en contournant ainsi la réglementation soit 16,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en plus de sept ans.