Zurich (awp) - La filiale américaine de Roche, Genentech, assure mardi avoir atteint un des critères primaires en étude de phase III, baptisée IMpower 131, sur le Tecentriq (atezolizumab) en combinaison avec une chimiothérapie contre le cancer squameux des poumons à un stade avancé. Les analystes accueillent un pas dans la bonne direction, mais restent sur la réserve dans l'attente des résultats détaillés de ces recherches.

Le laboratoire américain a observé un risque réduit de progression de la maladie ou de décès, sans toutefois à ce stade pouvoir revendiquer une amélioration du taux de survie global, précise un communiqué.

Genentech rappelle au passage mener simultanément huit études de phase III sur le Tecentriq, administré seul ou en combinaison, dont cinq doivent livrer leurs résultats dans le courant de l'année.

INDICATIONS POTENTIELLES DIVERSES

Genentech avait obtenu il y a un an un feu vert conditionnel de l'Agence sanitaire américaine (FDA) pour le Tecentriq en première ligne contre certains cancers de la vessie. Deux études, de phase Ib et Ib/II contre respectivement le myélome multiple ainsi que le lymphome folliculaire avaient en revanche été suspendues par cette même autorité en septembre dernier.

Roche est parvenu en septembre toujours à obtenir une homologation sur le Vieux continent pour le traitement en seconde ligne du cancer du poumon non petites cellules (NSCLC) localement avancé ou métastasé.

Le régulateur britannique a accordé en novembre une extension limitée du spectre de prescriptibilité au traitement du carcinome urothélial. Ce traitement ne pourra toutefois être administré que chez les patients pour lesquels une chimiothérapie à base de cisplatine est contre-indiquée.

Le National Institute for health and care excellence (Nice) taclait au passage le mastodonte pharmaceutique rhénan, lui reprochant notamment un rapport coût-bénéfice pour le moins douteux. Le bénéfice pour le patient s'inscrit néanmoins au delà de ce que les experts jugent acceptables pour un traitement de fin de vie.

La filiale nippone Chugai avait obtenu mi-janvier l'aval des autorités japonaises dans l'indication contre le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) avancé ou récurrent.

UN PAS DANS LA BONNE DIRECTION

Vontobel juge l'appréciation intermédiaire présentée ce mardi fondamentalement positive, sans toutefois qu'elle ne lève les doutes de la banque privée sur l'efficacité du traitement chez certains patients. Le recettes potentielles du Tecentriq dans cette indication demeurent devisés à 570 mio CHF.

Roche a la possibilité de proposer en premier un traitement de premier recours contre le NSCLC squameux, qui représente 25 à 30% des cas diagnostiqués de NSCLC, souligne Morgan Stanley. Le mastodonte américain plafonne d'éventuels revenus annuels dans cette indication à 1,1 mrd USD.

Morgan Stanley rappelle que le succès d'étape était largement anticipé et campe sur son estimation de revenus maximaux pour Tecentriq de 3,1 mrd USD en 2020, toutes indications confondues.

A 10h00, le bon de jouissance Roche s'enrobait de 0,3 à 219,95 CHF, dans un SMI en hausse de 0,08%.

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