Berlin (awp/afp) - L'énergéticien allemand RWE a confirmé mardi viser le haut de la fourchette donnée pour ses prévisions annuelles après neuf mois de nette progression, marqués par le remboursement d'un impôt sur les combustibles.

De janvier à septembre, le groupe d'Essen (ouest), rival de l'allemand Eon, a dégagé un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros, multiplié par 200 par rapport aux quelque 11 millions réalisés sur la même période de l'an dernier.

Cette explosion du bénéfice repose en grande partie sur le remboursement par l'Etat de 1,7 milliard d'euros, correspondant à une taxe sur les combustibles imposée depuis 2011 aux opérateurs de centrales nucléaires et censurée en juin par la Cour constitutionnelle.

Sans cet effet exceptionnel, le bénéfice net ajusté sur les neuf premiers mois de l'année progresse néanmoins à 876 millions d'euros, soit près de quatre fois plus que l'année précédente, et le résultat brut d'exploitation (Ebitda) gagne 9,3% à 4,1 milliards d'euros, porté par une "bonne performance opérationnelle".

Le chiffre d'affaires s'est lui légèrement tassé de 2,5% sur un an à 32,4 milliards d'euros, ressortant cependant au-dessus du consensus cité par le courtier Steubing.

Après une année 2016 marquée par de lourdes dépréciations, RWE table pour 2017 sur une hausse de son bénéfice ajusté des éléments exceptionnels, attendu entre 1 et 1,3 milliard d'euros, contre 800 millions d'euros en 2016.

Son résultat brut d'exploitation Ebitda ajusté devrait être au pire égal à celui de 2016 (5,4 milliards d'euros) et au mieux progresser jusqu'à 5,7 milliards d'euros.

RWE a confirmé mardi ces ambitions et précise viser, comme il l'avait dit lors de sa précédente publication à la mi-août, la "fourchette haute" des prévisions.

Son patron, Markus Krebber, s'est par ailleurs réjoui d'une nouvelle réduction de son endettement net, l'un des boulets du groupe, à 19,5 milliards d'euros à la fin septembre contre 22,7 milliards fin 2016.

Propriétaire du plus gros parc à charbon du continent, RWE a été particulièrement fragilisé par le virage pris par l'Allemagne vers les énergies renouvelables.

Comme Eon, il a cherché son salut dans une scission de ses activités, avec la production traditionnelle (charbon, gaz, nucléaire) d'un côté, toujours sous le nom de RWE, et les nouveaux métiers (renouvelables, réseaux) de l'autre, regroupés dans Innogy.

afp/jh