Robeco l'affirme : "le cycle de crédit touche à sa fin". Dans ce contexte, Sander Bus et Victor Verberk, co-responsables de l'équipe Crédit, maintiennent une position prudente, privilégiant la qualité afin de profiter d'une nouvelle décompression des spreads et de primes de risque plus élevées. Les experts de Robeco mettent ainsi en garde en indiquant qu'une récession n'est pas toujours nécessaire pour observer des corrections de cours des actifs.

Sander Bus et Victor Verberk soulignent notamment que lorsque cinq valeurs FAANG (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, et Google) font grimper l'indice S&P 500 de plus de 20 %, que l'inflation est si faible alors que les taux de chômage indiquent l'inverse et que les marchés du crédit font face à des ventes nettes de la part des banques centrales, il convient d'être prudent en matière de positionnement du beta.

"Cette prudence permet d'être bien positionné pour bénéficier de la volatilité future", assurent les co-responsables de l'équipe Crédit de Robeco.

Enfin, Victor Verberk ajoute que si après la pluie vient le beau temps, celui-ci est toujours précédé de la pluie. Selon lui, il faut se souvenir de 2007. "Depuis cette date, les niveaux d'endettement et la dépendance à des faibles taux d'intérêt n'ont cessé d'augmenter. Un choc est nécessaire pour une réévaluation des actifs risqués. Cela s'est produit de nombreuses fois par le passé et cela se produira à nouveau. C'est la leçon que l'on peut tirer de l'histoire. Nous vivons à une époque caractérisée par des chocs financiers provoqués par un endettement trop important et des banques centrales trop confiantes", met en garde Robeco.