(Bien lire 38.000 au lieu de 45.000 au §7)

MILAN, 23 février (Reuters) - Saipem, le groupe italien de services pétroliers, a maintenu jeudi ses prévisions pour 2017 en disant ne pas encore voir de reprise des investissements de ses clients en dépit de la remontée des cours du brut depuis plusieurs mois.

Saipem, contrôlé conjointement par la compagnie pétrolière Eni et le fonds public FSI, a fait état d'une perte nette de 2,1 milliards d'euros en 2016, sous le coup de charges de dépréciation.

"Nos clients continuent de reporter des projets, notamment en eau profonde", a déclaré l'administrateur délégué Stefano Cao lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

"Le bas niveau d'investissement persistera en 2017, à l'exception de l'Amérique du Nord et en partie du Moyen-Orient", a-t-il ajouté.

Réitérant ses objectifs présentés en octobre, Saipem a dit prévoir un bénéfice d'exploitation ajusté de l'ordre d'un milliard d'euros cette année et un bénéfice net supérieur à 200 millions d'euros.

Sur le seul quatrième trimestre, le groupe parapétrolier a réalisé un bénéfice net ajusté de 26 millions d'euros, inférieur de moitié au consensus Thomson Reuters qui le donnait à 57 millions.

Saipem, qui emploie quelque 38.000 personnes et a une position de leader dans l'ingénierie et la construction sous-marines, travaille notamment sur le chantier de Kashagan, le gisement géant en cours de développement au Kazakhstan.

Lors d'une conférence téléphonique avec la presse, le directeur financier Giulio Bozzini a précisé que le groupe n'envisageait pas de cession d'actifs.

Il a ajouté que Saipem demandait une indemnité de 600 ou 700 millions d'euros de Gazprom après l'annulation en 2015 d'un contrat concernant South Stream, le défunt projet de gazoduc paneuropéen. Une décision est attendue en 2018, a-t-il précisé. (Stephen Jewkes, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Eni SpA, Gazprom PAO, Saipem SpA