Schneider Electric (+0,75% à 69,41 euros) surperforme le CAC 40 (+0,3%) après l'annonce de son rapprochement avec Aveva (+29,48% à 2 486 pence) dans les logiciels. Au bout de la troisième tentative, le groupe français devrait donc arriver à ses fins, en combinant sa division Software, qui représente environ 20% de ses ventes, avec le groupe britannique. Le résultat sera une nouvelle société, cotée à Londres, consolidée au sein de la division Industry de Schneider Electric et détenue à 60% par ce dernier.

D'un point de vue financier, le dispositif retenu ressemble à celui qui était pressenti lors des deux précédentes tentatives de rapprochement respectivement en juillet 2015 et juin 2016: les deux sociétés apportent leurs actifs dans les logiciels et versent une somme en cash. Précisément, Schneider Electric versera 550 millions de livres sterling à Aveva tandis qu'Aveva payera 100 millions de livres aux actionnaires du futur groupe, à l'exception de Schneider Electric.

La valeur des actions reçues par Schneider Electric est d'environ 1,7 milliard de livres sterling, précisent les deux partenaires. Cette valorisation représente un multiple de valeur d'entreprise sur Ebita ajusté 2017 d'environ 19x de Schneider Electric Software, proche de celui d'Aveva.

D'un point de vue de la gouvernance ensuite, Philip Aiken continuera à exercer ses fonctions de Président du Conseil d'administration d'Aveva après la clôture de l'opération. Un directeur général est actuellement recherché et le processus de recrutement "suit son cours". En attendant, James Kidd continuera à exercer cette fonction. Une fois que son remplaçant aura été nommé, ce dernier sera nommé Directeur général adjoint et directeur financier du nouveau groupe.

De plus, Emmanuel Babeau et Peter Herweck, respectivement directeur financier et directeur général Industry de Schneider Electric, seront nommés membres non-exécutifs du Conseil d'administration du nouveau groupe.

Enfin, d'un point de vue stratégique, cette avancée permettra de constituer un groupe ayant une taille critique dans le domaine des logiciels. UBS souligne notamment la diversification qu'elle apporte à Schneider Electric pour couvrir l'ensemble des process industriels de ses clients (conception, construction et exploitation) mais aussi pour élargir sa palette entre les matériels informatiques (hardware) et les logiciels (software).

De plus, le rapprochement devrait se traduire par des synergies de coûts et de revenus pour l'heure non chiffrées. Sur les 12 derniers mois à fin mars 2017, le chiffre d'affaires du futur groupe s'élèverait à 657,5 millions de livres sterling et son Ebita ajusté à 145,8 millions.