Deux jours après la publication par BNP Paribas de résultats trimestriels inférieurs aux attentes, Société Générale a surpris favorablement ce matin. Ce qui permet à l’action de la banque de la Défense d’afficher la seconde plus forte hausse de l’indice CAC 40, avec un gain de 3,66% à 45,885 euros. Société Générale a bien enregistré une forte baisse de son résultat net part du groupe sur les trois derniers mois de 2017, mais les analystes s’attendaient à ce qu’il soit négatif.

Il a en effet chuté de 82,3% à 69 millions d'euros alors que le consensus s'élevait à -303 millions d'euros. Les comptes de Société Générale au quatrième trimestre ont été pénalisés par plusieurs éléments exceptionnels, dont une charge de 390 millions d'euros liée à l'accélération de la restructuration de la banque de détail en France et les effets des réformes fiscales en France (-163 millions) et aux Etats-Unis (-253 millions d'euros).

Sur l'ensemble de 2017, le résultat net part du groupe a reculé de 25,4% à 4,77 milliards d'euros pour un produit net bancaire en repli de 5,3% à 23,95 milliards. Ce dernier a cependant progressé de 3,2% à 6,323 milliards d'euros au quatrième trimestre. Il est ressorti supérieur au consensus de 5,92 milliards grâce à la bonne résistance des activités de banque de détail en France et de marché.

Les revenus ajustés de la banque de détail en France ont reculé de seulement 1% à 2,07 milliards d'euros alors que les analystes anticipaient une baisse plus prononcée, supérieure à 3% selon Morgan Stanley par exemple. Comme depuis de nombreux trimestre, le repli de 4,6% des revenus d'intérêt de Société Générale n'a pas pu être compensé par la progression de 4,1% des commissions. La stabilisation des revenus de la banque de détail en France est attendue cette année.

Les activités de marché de Société Générale ont également réservé une bonne surprise au cours d'un trimestre difficile pour l'ensemble du secteur en raison de la faiblesse de la volatilité. Sur le segment actions, point fort du groupe, les revenus ont reculé de 2% à 501 millions d'euros, à comparer avec -14% pour le consensus. Dans le courtage sur les produits de taux et les changes (FICC), les revenus ont baissé de 7% à 515 millions d'euros, mais là encore les analystes étaient plus pessimistes : -17%.

Valeurs citées dans l'article : Société Générale, BNP Paribas