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CHICAGO (awp/afp) - Les cours du soja ont profité cette semaine à Chicago d'une demande solide pour l'oléagineux avant que la vigueur du dollar ne freine son avancée. Les cours du maïs ont quasiment stagné et ceux du blé se sont légèrement repliés.

"On continue de voir les signes d'une forte demande pour le soja, le rapport hebdomadaire sur les ventes à l'étranger ressortant encore une fois au-dessus des attentes", remarque Bill Nelson de Doane Advisory Services.

Autre élément porteur selon lui: les interrogations sur la météo en Amérique du Sud, où se déroule actuellement la saison des semis.

"Au Brésil, le soja est actuellement planté à hauteur de 31%, ce qui est un peu moins que la moyenne de 34% à cette période de l'année", indique Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors. Mais "les prévisions météorologiques s'améliorent, ce qui devrait reléguer pour un temps au second plan les inquiétudes sur la possible formation du phénomène météorologique La Nina", ajoute-t-il.

Alors que le ministère américain de l'Agriculture doit diffuser le 9 novembre son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales de produits agricoles (Wasde), "les investisseurs s'attendent à ce que les chiffres officiels sur les rendements de soja soient revus à la baisse, comme cela a déjà été le cas le mois dernier", souligne également M. Nelson.

En attendant, vendredi, la hausse de la monnaie américaine combinée à la baisse du real brésilien, a nettement pesé sur les cours du soja à Chicago selon les analystes d'Allendale.

La vigueur du billet vert rend plus chers les achats de matières premières vendues en dollar pour les acheteurs munis d'autres devises quand l'accès de faiblesse du real rend à l'inverse plus attractifs les commandes de soja brésilien.

Les prix du maïs continuent pour leur part à évoluer dans une fourchette limitée, autour de 3,50 dollars le boisseau.

"A l'inverse du soja, les prévisions sur les rendements devraient être révisées à la hausse", remarque M. Nelson.

"Certes l'USDA a plusieurs fois fait état de commandes importantes" cette semaine "mais la perspective d'une récolte encore plus importante que prévu contrebalance ces nouvelles", ajoute-t-il. "Au final, les stocks de fin de campagne resteront élevés."

De leur côté, "les cours du blé restent dans les profondeurs des abysses en raison de l'abondance des réserves au niveau mondial et de la faiblesse des exportations américaines", en baisse de 5% par rapport à la même période l'an dernier, souligne M. Strickler.

Alors que le blé américain affronte de face la concurrence du blé russe ou ukrainien, "les investisseurs semblent dire aux fermiers américains que ce n'est pas la peine de semer beaucoup de blé d'hiver", estime M. Nelson.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,4825 dollars contre 3,4875 dollars vendredi dernier à la clôture (-0,14%).

Le boisseau de blé pour décembre, là encore le contrat le plus échangé, a fini à 4,2575 dollars contre 4,2725 dollars il y a une semaine (-0,35%).

Le boisseau de soja pour janvier a clôturé à 9,8675 dollars contre 9,8650 dollars vendredi dernier (+0,03%).

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