actualise avec cours de clôture et variation hebdomadaire

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs et du soja, particulièrement sensibles en cette saison au moindre changement météorologique, ont progressé cette semaine à Chicago tandis que le blé est resté en retrait.

Le repli du dollar, qui rend moins chers les achats de produits américains pour les investisseurs munis d'autres devises, ainsi que la bonne tenue des ventes à l'étranger ont soutenu les prix des céréales et oléagineux américains, relève Bill Nelson de Doane Advisory Service.

Mais "le marché a de nouveau cette semaine surtout concentré son attention sur les prévisions météo et sur l'impact qu'elles peuvent avoir sur les rendements", ajoute-il.

Selon les chiffres des autorités américaines diffusés lundi, la qualité des récoltes de maïs, de blé et de soja s'est encore détériorée la semaine dernière.

Et les prévisions pour la semaine prochaine "anticipent de nouveau des températures au-dessus et des précipitations en dessous des normales saisonnières", note Bill Nelson.

"La récolte de maïs ressemble à un patchwork", observe Dewey Strickler d'Ag Watch Market Advisors. "La partie nord et certaines parties ouest du Midwest (la principale zone de production du maïs, NDLR) sont affectées par un temps sec et chaud, tandis que la partie la plus à l'est devrait donner une récolte décente", relève-t-il dans une note.

Du côté du soja, avec une récolte record en Amérique du Sud et un ratio de stocks par rapport aux ventes au plus haut depuis 2006 aux Etats-unis, les cours ne devraient pas forcément grimper, estime par ailleurs Dewey Strickler.

Mais la qualité de la récolte américaine de l'oléagineux "se dégrade depuis quatre semaines", souligne le spécialiste. "Les prix sur le marché devraient rester volatils jusqu'à la fin de la période de floraison et de formation des gousses", ajoute-t-il.

Le blé d'hiver coté à Chicago a pour sa part bénéficié pendant plusieurs semaines de la flambée des cours du blé de printemps coté à Minneapolis. Mais "c'est désormais fini", relève Dewey Strickler.

La qualité du blé de printemps, particulièrement recherché pour ses qualités nutritionnelles, est certes tombée la semaine dernière à son plus bas niveau depuis que les relevés existent.

Mais les moissons de blé d'hiver, qui représentent la majeure partie de la production, sont bien avancées.

De plus, "avec un ratio de stocks par rapport aux ventes au plus haut en 20 ans dans le monde, le blé d'hiver ne peut pas être porté indéfiniment par le blé de printemps", avance le spécialiste.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a clôturé vendredi à 3,9350 dollars contre 3,8950 dollars en fin de semaine précédente (+1,03%).

Le boisseau de blé pour septembre, contrat le plus actif, a terminé à 4,9925 dollars contre 5,1075 dollars vendredi dernier (-2,25%).

Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, a fini à 10,2225 dollars contre 10,0150 dollars il y a une semaine (+2,07%).

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