CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs et du soja se sont repliés cette semaine à Chicago, le marché ployant sous l'abondance de l'offre en cette fin de saison aux Etats-Unis. Le blé a aussi baissé.

"Les moissons de maïs et de soja sont presque terminées ici", remplissant allègrement les silos, rappelle Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.

Parallèlement, "il n'y a pas d'inquiétude majeure sur les récoltes en Amérique du Sud, la météo y est dans son ensemble convenable", ajoute-t-il.

"Jusqu'à il y a deux semaines environ, les investisseurs s'inquiétaient beaucoup de la possibilité que le phénomène météorologique La Nina se forme cet hiver", note-t-il. "Mais ces craintes sont repassées au second plan."

Aussi l'offre de maïs et de soja sur le marché mondial devrait rester importante dans les prochains mois.

Dans le même temps, la demande pour ces produits n'est pas éclatante: les chiffres du rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Agriculture sur les ventes à l'étranger parus jeudi ont légèrement déçu les attentes du marché.

Les cours enregistrent bien un petit rebond vendredi, "mais c'est surtout technique", avance M. Strickler.

Le prix du soja notamment est passé cette semaine "sous la moyenne des prix sur les 50, 100 et 200 dernières séances", rappellent les analystes d'Allendale. "Il ne serait pas étonnant de voir les fonds d'investissement continuer à liquider leur paris à la hausse tant qu'on restera sous ces moyennes", ajoutent-ils.

Du côté du blé, les cours restent déprimés par "la concurrence intense du blé de la région de la mer Noire", relève Dewey Strickler.

Certes les chiffres sur les ventes à l'étranger publiés jeudi ont plus on moins répondu aux attentes des analystes, "mais de façon générale, il faudrait vraiment que les Etats-Unis vendent chaque semaine plus de blé pour espérer atteindre les projections de l'USDA", ajoute-t-il.

Le marché selon lui "se demande jusqu'où le blé peut descendre. Les fonds ont déjà beaucoup misé à la baisse et ils ne vont peut-être pas vouloir continuer à mettre plus de pression", avance M. Strickler.

De plus, selon les analystes d'Allendale, le temps reste sec dans plusieurs zones des Etats-Unis où est cultivé le blé d'hiver. Dans le Kansas par exemple, "la superficie consacrée à la céréale est réduite, les producteurs s'éloignant du blé pour semer plutôt du maïs et du soja".

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, évoluait vendredi en cours de séance à 3,4000 dollars contre 3,4350 dollars vendredi dernier à la clôture.

Le boisseau de blé pour décembre, là encore le contrat le plus échangé, s'échangeait à 4,2750 dollars contre 4,3150 dollars il y a une semaine.

Le boisseau de soja pour janvier, contrat le plus actif, cotait 9,7825 dollars contre 9,8700 dollars vendredi dernier.

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