Somfy chute de 5,38% à 84,20 euros, au plus bas depuis le 21 avril, pénalisé par la perspective d'une baisse de son bénéfice opérationnel courant au premier semestre. Ces résultats seront publiés le 6 septembre mais, d'ores et déjà, le groupe a indiqué que son bénéfice opérationnel courant serait "en léger retrait" en raison notamment de l'écart de rentabilité des sociétés nouvellement consolidées et du renchérissement des matières premières. Ajusté de ces deux facteurs, il devrait toutefois être "relativement stable" sur le semestre comme sur l'exercice.

Pour l'heure, le consensus table sur une hausse de près de 10% de son bénéfice opérationnel courant sur l'exercice, à 195 millions d'euros contre 177,7 millions en 2016. Gilbert Dupont estime que le bénéfice opérationnel courant de Somfy pourrait tomber à 170 millions et Société Générale table désormais sur 179,9 millions. A ce niveau, et sur la base d'un chiffre d'affaires attendu à 1,25 milliard d'euros en 2017, la marge opérationnelle courante de Somfy tomberait de 15,7% en 2016 à 14,6% en 2017. Société Générale prévoyait précédemment 16,2%.

Dans le sillage de cet abaissement, le bureau d'études a également ramené sa recommandation sur Somfy d'Acheter à Conserver avec un objectif de cours de 88 euros. Gilbert Dupont est, quant à lui, passé d'Acheter à Accumuler sur le titre, visant 90 euros.

Somfy est en fait confronté à la difficulté de gérer la croissance soutenue de son activité, qui a nécessité des investissements importants et des acquisitions. Gilbert Dupont chiffre par exemple à 10 millions d'euros la perte potentielle liée à MyFox consolidée dans les comptes de Somfy depuis le second semestre 2016.

Au deuxième trimestre, Somfy a enregistré une hausse de 8,3% de son chiffre d'affaires, à 348,9 millions d'euros, dont +7,3% en organique. "Le fait que la croissance organique reste robuste au deuxième trimestre est très encourageante et renforce notre vision que Somfy est vraiment une valeur de croissance avec des sources structurelles de développement", commente l'analyste de Société Générale.