Londres (awp/afp) - Les cours du café, du sucre et du cacao ont tous plié cette semaine sous le poids d'attentes de niveaux de production élevés alors que la demande peine à se reprendre.

- Le café cherche une direction

Les cours du café sont tombés jeudi à 1.890 dollars la tonne à Londres et 127,17 cents la livre à New York, à leurs niveaux les plus faibles depuis fin avril quand ils avaient fondu à des plus bas depuis respectivement début septembre et début juin 2016.

Les échanges ont été conduits cette semaine sans grande conviction, ont relevé des analystes.

Sur le marché, "l'idée que la production mondiale va être meilleure qu'attendu fait son retour" car certains courtiers prévoient de bonnes récoltes à venir, a observé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, et ce alors que "la demande reste faible, les concasseurs n'effectuant dans l'ensemble pas beaucoup d'achats" sur le marché.

Cependant, les cours ont limité leurs pertes car "les courtiers s'attendent globalement à ce que la hausse de la production soit relativement faible", a noté M. Scoville.

- Le sucre efface son rebond

Les cours du sucre sont montés lundi à 469 dollars la tonne à Londres et à 16,59 cents la livre à New York, leurs plus hauts niveaux depuis respectivement début mai et fin avril, avant de perdre leurs gains sur le reste de la semaine.

"La situation politique au Brésil (le premier pays producteur de sucre au monde, NDLR) a causé des incertitudes en début de semaine", ont relevé les analystes de Commerzbank.

En effet, un scandale de corruption frappe le président brésilien Michel Temer, qui a pris les rênes du géant sud-américain après la destitution l'année dernière de la présidente Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics.

Mais les cours du sucre se sont par la suite trouvés sous la pression d'informations spécifiques au marché.

"En avril, le premier mois de la saison au Brésil, la récolte de canne à sucre et la production de sucre s'étaient affichées en baisse d'environ 40% par rapport à l'année précédente du fait de conditions météorologiques particulièrement humides", a-t-on expliqué chez Commerzbank.

Mais "les prévisions évoquent désormais des conditions très sèches, alors une progression plus rapide [de la récolte et de la production] est à attendre" dans un contexte mondial de programmes d'incitation à la réduction de la consommation de sucre, ont-ils relevé.

- Le cacao fond

Après avoir commencé la semaine relativement stables, les cours du cacao ont brusquement baissé mercredi, pour tomber à 1.443 livres sterling la tonne à Londres et 1.867 dollars la tonne à New York, leurs plus bas niveaux en trois semaines.

Pour Jack Scoville, les cours de la fève brune ont subi la publication d'estimations de la banque Rabobank, qui s'attend à des surplus de production de 150.000 tonnes pour 2017-2018 après avoir vu un surplus de 330.000 tonnes pour 2016-2017.

"C'est au-dessus de nombre d'estimations" sur le marché, a-t-il relevé.

En effet, pour 2016-2017, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) a prévu, dans son dernier rapport publié en mars, un excédent de 264.000 tonnes de l'offre par rapport à la demande.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.967 dollars vendredi à 11H20 GMT, contre 1.979 dollars le vendredi précédent à 12H00 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 129,50 cents, contre 130,75 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 444,10 dollars, contre 460,90 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 15,33 cents, contre 16,19 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.476 livres sterling, contre 1.586 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 1.894 dollars, contre 2.062 dollars sept jours plus tôt.

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