Londres (awp/afp) - Les cours du café ont profité cette semaine d'un climat peu clément au Brésil, tandis que le sucre s'est stabilisé et que le cacao est remonté à l'approche d'une récolte ivoirienne d'automne prévue moins abondante qu'en 2016.

Les cafés divergent

Les cours du robusta ont atteint 2.103 dollars la tonne mardi à Londres, à leur plus bas depuis un mois, avant de remonter sur la fin de la semaine.

L'arabica a pour sa part poursuivi sa hausse et atteint jeudi 141,55 cents la livre à New York, à son plus haut depuis trois mois et demi.

Alors que le robusta était nettement plus recherché que l'arabica depuis près d'un an, la tendance a commencé à s'inverser fin juin.

L'arabica profite tout particulièrement des problèmes de la récolte brésilienne, premier producteur de cette variété de café.

"Les producteurs s'inquiètent désormais qu'une sécheresse trop longue pèse sur la récolte, car nous approchons de la période de la floraison" qui nécessite des conditions plus clémentes, a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le sucre faiblit

Les prix du sucre sont restés stables sur la semaine, proches de leurs plus bas de l'année.

"Le sucre avait rebondi, en partie avec la hausse du prix du pétrole. La hausse de l'or noir entraîne la hausse de l'éthanol, carburant alternatif et cela pousse les producteurs de canne à sucre à transformer leur récolte en éthanol plutôt qu'en sucre", ce qui limite l'offre et fait grimper les prix, ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Mais les prix du pétrole ont reculé sur la semaine, limitant cet effet de soutien pour les prix du sucre.

"Il y a beaucoup de mouvements brusques dans la torpeur du marché estival. Un vendeur a essayé d'écouler un stock important, ce qui a fait baisser les prix et a déclenché des ventes automatiques, pesant encore plus sur les cours", a pour sa part commenté Nick Penney, analyste chez Sucden.

Le cacao respire

La tonne de cacao a grimpé vendredi à 1.614 livres sterling, à son plus haut niveau depuis deux mois à Londres, ayant atteint mardi son plus haut niveau depuis quatre mois à New York, à 2.090 dollars.

"Les cours hésitent un peu car nous approchons de seuils symboliques importants, mais la hausse devrait se poursuivre", a estimé Jack Scoville.

"La récolte ivoirienne devrait être fournie à l'automne, mais moins que l'année dernière", a-t-il expliqué.

Les récoltes très abondantes en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, ont fortement contribué à la baisse marquée des cours, alors que le marché croulait sous l'offre surabondante.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 2.143 dollars vendredi à 14H40 GMT, contre 2.129 dollars le vendredi précédent à 11H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 140,60 cents, contre 135,55 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 388,90 dollars, contre 388,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 14,22 cents, contre 14,24 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.600 livres sterling, contre 1.575 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.048 dollars, contre 2.024 dollars sept jours plus tôt.

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