À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,34% à 5.273,89 points vers 09h00 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,46% tandis qu'à Londres, le FTSE abandonne 0,1%, pénalisé par plusieurs publications de résultats mal accueillies.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,34%, le FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,18% et le Stoxx 600 prend 0,22%.

Les marchés d'actions manquent de direction en l'absence de Wall Street, fermée lundi pour un jour férié et qui rouvrira mardi.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01% après un gain de 4,7% lors des trois séances précédentes. Les places boursières chinoises sont restées fermées pour le Nouvel An et ne rouvriront que jeudi.

En attendant d'en savoir plus sur la poursuite éventuelle du rebond enregistré la semaine dernière, au cours duquel le S&P 500 a gagné 3,26%, les investisseurs se focalisent sur l'actualité des entreprises.

A Paris, Edenred bondit de 7,73% après des résultats annuels supérieurs aux attentes. Le titre évolue à un plus haut historique.

A l'inverse, BHP Billiton (-3,26%) et HSBC (-4,16%) sont sanctionnés après leurs publications annuelles.

Lanterne rouge du Stoxx 600, InterContinental Hotels chute de 4,38% après avoir dévoilé une revue stratégique ne prévoyant pas de retour supplémentaire aux actionnaires.

Le spécialiste suisse des logiciels bancaires Temenos chute de 3,99%, après avoir annoncé qu'il discutait d'une éventuelle OPA sur le britannique Fidessa Group (+23,49%).

Les changements de recommandation animent également la cote, à l'instar de Credit Agricole qui prend 1,98%, en tête du CAC 40, après un relèvement du conseil d'UBS à "achat".

 

REBOND DU DOLLAR

Sur le marché des changes, le dollar poursuit son rebond et gagne 0,51% face à un panier de devises de référence. L'euro en profite pour revenir sous le seuil de 1,24 dollar tandis que le yen s'éloigne d'un sommet de 15 mois atteint la semaine dernière face au billet vert.

"Le dollar semble finalement obtenir du soutien de la part de la remontée des rendements obligataires américains", observe Marshall Gittler, stratège chez ACLS Global.

Depuis plusieurs mois, la hausse des rendements obligataires n'a eu aucun effet sur le dollar, qui est tombé à un plus bas depuis décembre 2014 face à un panier de devises de référence.

Cette décorrélation peut s'expliquer par le fait que la hausse des rendements n'est pas liée à des anticipations de hausse des taux d'intérêt et de croissance économique robuste mais à des inquiétudes sur une poussée inflationniste, qui ont provoqué un mouvement de vente sur les obligations comme sur le dollar.

Mardi, le rebond du dollar s'accompagne cette fois d'une hausse des rendements obligataires. Le rendement des Treasuries à 10 ans évolue à plus de 2,91% après un pic à 2,944% jeudi dernier.

"Aujourd'hui, les émissions du Trésor américain - près de 150 milliards de dollars - pourraient jouer sur la courbe des taux et inviter les marchés à la prudence", prévient Tangi Le Liboux, stratège chez Aurel BGC.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans gagne près de deux points de base, à plus de 0,75%.

Les investisseurs surveilleront à 10h00 GMT la publication de l'indice allemand Zew sur le sentiment des investisseurs pour le mois de février. Les économistes s'attendent à une nette baisse de cet indice en raison de la correction boursière du début du mois.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en ordre dispersé. Le baril de brut léger américain gagne 0,7%, soutenu par une réduction des flux provenant du pipeline canadien Keystone vers les Etats-Unis.

En revanche, le baril de Brent recule de 0,6% sous le coup du renchérissement du dollar.

 

(Avec Jemima Kelly, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault