Berne (awp/ats) - La Commission de la concurrence (COMCO) pourrait ouvrir une enquête après avoir reçu des plaintes d'horlogers indépendants et de clients évoquant des restrictions à la fourniture de pièces de rechange. Plusieurs marques de différents groupes horlogers sont touchées.

"Nous avons reçu des plaintes de réparateurs indépendants disant n'avoir plus accès à des pièces détachées, mais aussi de clients mécontents de ne pas pouvoir réparer leurs montres où ils le souhaitaient", a déclaré jeudi à l'ats Patrik Ducrey, chargé de communication de la COMCO, confirmant une information de Reuters.

"Nous effectuons des vérifications préliminaires en ce moment pour déterminer s'il y a des éléments qui indiquent que les horlogers limitent illégalement l'accès des réparateurs indépendants aux pièces détachées. D'ici à l'automne, nous devrions être en mesure de décider d'ouvrir une enquête ou pas", a ajouté Patrik Ducrey.

Plusieurs marques de différents groupes horlogers sont concernées, a précisé le responsable de la communication. Une enquête de la COMCO pourrait déboucher sur une amende et pousser les principaux acteurs de l'industrie tels que Swatch Group, Richemont et Rolex à proposer des pièces de rechange en dehors de leurs réseaux agréés.

Si les fabricants de montres soutiennent que seuls leurs centres de réparation agréés offrent un service de qualité aux clients, les réparateurs indépendants assurent de leur côté proposer des prestations meilleur marché et souvent plus rapides. Ils ajoutent que les clients devraient être libres de faire ce qu'ils veulent de leurs montres.

Une éventuelle enquête de la COMCO n'est pas la seule menace pesant sur les horlogers suisses. Swatch Group est poursuivi par le britannique Cousins ??UK qui vend des pièces de rechange de montres à des réparateurs indépendants. Cousins ??UK dit ne plus recevoir de composants de Swatch Group et de sa filiale ETA depuis la fin 2015.

ats/jh