Berne (awp/ats) - La Commission de la concurrence (COMCO) va publier d'ici deux à trois semaines sa décision au sujet de restrictions à la fourniture de pièces de rechange dans l'horlogerie. Un principe de distribution exclusif et sélectif, entrant dans le cadre légal, est toutefois défendu par la FH.

La COMCO poursuit son enquête préalable après avoir reçu des plaintes d'horlogers indépendants et de clients. "Nous sommes très avancés dans notre examen dont la décision tombera au plus tard dans trois semaines", a déclaré vendredi à l'ats Patrik Ducrey, chargé de communication de la COMCO. Cette première investigation déterminera si l'organe décide d'ouvrir une enquête.

La COMCO a reçu des plaintes de réparateurs indépendants disant n'avoir plus accès à des pièces détachées, mais aussi de clients mécontents de ne pas pouvoir réparer leurs montres où ils le souhaitaient.

Plusieurs marques de différents groupes horlogers sont concernées. Une enquête de la COMCO pourrait déboucher sur une amende et pousser les principaux acteurs de l'industrie tels que Swatch Group, Richemont et Rolex à proposer des pièces de rechange en dehors de leurs réseaux agréés.

Interrogé à Baselworld par l'ats, Adrian Bosshard, président de Certina, marque du Swatch Group, résume un sentiment répandu: "On livre uniquement des composants aux partenaires qui ont les équipements et les compétences et qui sont certifiés. Nos clients sont en droit d'attendre un service adéquat, sinon c'est la marque qui en pâtit".

La Fédération horlogère (FH) va dans le même sens. "Un service sélectif et exclusif permet de garantir la qualité et de lutter contre les contrefaçons", estime Jean-Daniel Pasche, son président. "Il faut toutefois que cela intervienne dans le cadre légal".

ats/lk