Le finlandais avait lancé en septembre une OPA de 22 euros par action sur Uniper, soit plus du double de son prix d'introduction en Bourse, mais en novembre la filiale d'E.ON avait rejeté l'offre estimant qu'elle la sous-évaluait et ne garantissait pas son avenir.

En acceptant l'offre de Fortum, E.ON, qui s'est scindé d'Uniper et de ses centrales électriques en 2016 pour se concentrer sur les réseaux et les énergies renouvelables, obtiendra 3,76 milliards d'euros.

L'offre de 8,05 milliards d'euros de Fortum court jusqu'au 16 janvier pour tous les autres actionnaires d'Uniper, y compris pour les investisseurs activistes Knight Vinke et Elliott Management, sans que l'on sache si cela suffira à donner au groupe finlandais la majorité d'Uniper.

"Nous saluons la décision d'E.ON d'accepter notre offre, qui reflète avec justesse la valeur et la performance d'Uniper depuis sa scission d'avec E.ON", dit dans un communiqué Pekka Lundmark, le directeur général de Fortum.

"Nous nous en tenons à notre opinion suivant laquelle Uniper peut réussir en restant indépendant", a déclaré un porte-parole d'Uniper de son côté.

L'action Uniper a fini en baisse de 0,38% à 25,9 euros en Bourse de Francfort, au-dessus de la proposition de 22 euros par titre formulée par Fortum. Le groupe finlandais a déclaré la semaine dernière que les actionnaires d'Uniper avaient proposé 46,81% du capital de la société, en incluant E.ON dans les calculs.

E.ON a déclaré que les membres de son directoire qui détiennent des actions d'Uniper proposeraient également leurs titres à Fortum.

La banque d'investissement UBS a déclaré la semaine dernière que Fortum avait de bonnes chances de prendre le contrôle d'Uniper, soit via un accord majoritaire, soit par le biais d'une seconde offre sur le capital restant assortie d'une prime.

(Christoph Steitz et Maria Sheahan; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Fortum Oyj, E.ON, Uniper SE