Rio de Janeiro (awp/afp) - Le géant minier brésilien Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, a annoncé vendredi que son PDG Murilo Ferreira ne renouvellerait pas son contrat, qui s'achève le 26 mai 2017.

Cette annonce intervient le lendemain de la publication de résultats en forte hausse pour 2016, grâce à une production record et une augmentation de cours mondiaux.

À la tête de Vale depuis 2011, M. Ferreira, 63 ans, a "traversé une période de fortes turbulences dans l'industrie minière et a affronté des moments parmi les plus difficiles de l'entreprise", rappelle la société dans un communiqué.

"Durant sa gestion, Vale est devenue une entreprise plus dynamique, augmentant de façon significative sa compétitivité opérationnelle, tout en maintenant un niveau d'endettement acceptable", ajoute le texte.

Parmi ses principaux faits d'armes, l'ouverture de S11D, une mine de fer de l'État du Para (nord) que Vale définit comme le "plus grand projet de son histoire", pour un investissement de plus de 14 milliards de dollars.

À 15h45 GMT, le cours des actions de Vale avaient chuté de 1,27% à la Bourse de Sao Paulo, alors que l'indice Bovespa indiquait une baisse de 0,79% du marché.

Lundi, la holding de fonds de pension qui contrôle le géant minier depuis sa privatisation en 1997 a proposé une transition vers une "société sans contrôle défini", via la transformation des actions préférentielles en titres ordinaires.

L'accord doit encore être validé par toutes les instances de l'entreprise, pour entrer en vigueur le 10 mai, quelques jours avant le départ du président actuel.

Pour l'ensemble de 2016, le résultat brut d'exploitation (Ebitda) ajusté de Vale s'élève à 11,972 milliards de dollars, contre 7,081 milliards en 2015, selon les chiffres annoncés jeudi.

Le bénéfice net pour l'année s'établit à 3.982 milliards, contre des pertes de 12.129 milliards en 2015.

La contre-performance de 2015 s'explique par l'effondrement du prix des matières premières (et notamment du minerai de fer avec le ralentissement de l'économie chinoise), de la forte dépréciation du real et de la rupture d'un barrage minier, dont il est actionnaire, qui avait fait 19 morts.

afp/al