Paris (awp/afp) - L'opérateur français de transports Transdev, contrôlé par la Caisse des dépôts, a publié mardi un bénéfice net en hausse de 15% en 2017, à 76 millions d'euros, se disant confiant dans sa discrète stratégie axée sur les nouvelles offres de mobilité.

Le chiffre d'affaires a en revanche légèrement baissé, passant de 6,7 à 6,6 milliards d'euros.

Transdev enregistre son quatrième exercice bénéficiaire consécutif, confirmant le redressement engagé depuis la fusion avec Veolia Transport en 2011.

"L'année 2017 a été marquée par une amélioration de la performance globale du groupe dans tous ses métiers et nous faisons de la performance au meilleur coût une priorité pour tous nos clients, collectivités locales et passagers", a commenté le PDG Thierry Mallet dans un communiqué.

L'exercice a été marqué en France par le renouvellement du contrat de concession des transports publics du Havre et par le gain de celui de Niort, et, à l'étranger, par le renouvellement du contrat des trains de banlieue d'Auckland en Nouvelle-Zélande, ainsi que par le lancement d'un gros contrat près d'Amsterdam aux Pays-Bas.

Transdev a parallèlement poursuivi sa politique d'acquisitions ciblées, ce qui lui permet "de compléter son offre, de se positionner sur de futurs appels d'offres et de conquérir de nouveaux marchés".

Après l'acquisition de l'opérateur Urbis Park, le groupe a ainsi remporté via Moovia (une coentreprise avec la société d'ingénierie Egis) le marché du contrôle du stationnement payant en voirie dans six arrondissements de Paris, à Bordeaux et à Nice. Il a aussi acheté une société ferroviaire et une compagnie de ferries en Suède.

Par ailleurs, l'endettement a de nouveau été réduit de 65 millions d'euros, pour s'établir à 528 millions d'euros. Il culminait encore à 1,9 milliard en 2013.

Transdev se présente comme "intégrateur des mobilités du quotidien", multipliant les expériences dans la mobilité connectée, les véhicules électriques --il revendique d'ailleurs la première place des opérateurs de bus électriques en Europe-- et les véhicules autonomes.

Candidat pour exploiter la future liaison CDG Express entre Paris et l'aéroport de Roissy, le groupe attend avec impatience la fin du monopole de la SNCF. Il a déjà obtenu le certificat de sécurité ferroviaire indispensable pour faire circuler des trains de voyageurs en France.

Transdev --filiale à 70% de la Caisse des dépôts et à 30% de Veolia-- ne donne pas d'objectifs pour 2018, M. Mallet se contentant de dire qu'il compte poursuivre sur la même voie.

afp/rp