Veolia Environnement gagne 1,96% à 19,275 euros, occupant ainsi la première place du CAC 40. Les investisseurs saluent la soif d'international du numéro un mondial de l'eau et des déchets. Interrogé par Reuters en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, le PDG Antoine Frérot a assuré que son groupe avait la puissance de feu financière nécessaire pour mener une acquisition de grande ampleur à l'image de celle réalisée il y a quelques mois par son concurrent Suez.

Le n°2 mondial de la gestion de l'eau et des déchets derrière Veolia a annoncé en mars le rachat pour 3,2 milliards d'euros de GE Water, filiale de l'américain General Electric, avec l'ambition de renforcer son exposition à l'international et auprès des industriels.

L'enjeu est d'importance. Les industriels, c'est-à-dire les entreprises, sont une cible de choix pour les géants du secteur. Ces clients sont en effet plus rentables que les collectivités et les municipalités. Partout dans le monde, et notamment en France, chaque renouvellement de contrat avec une collectivité se solde par une pression plus forte sur les prix, voire une re-municipalisation du service.

Antoine Frérot a par ailleurs estimé que le chantier de rénovation du parc de centrales nucléaires françaises représentait une opportunité pour son groupe, qui s'est diversifié tôt dans l'assainissement et le démantèlement d'équipements nucléaires.

Baptisé "grand carénage", ce programme dont le coût est estimé par EDF à 51 milliards d'euros, est censé s'étaler de 2014 à 2025 et doit permettre de prolonger la durée de fonctionnement du parc nucléaire français au-delà de 40 ans.