L'Arafer (autorité de régulation des activités ferroviaires et routières) a rappelé, par la voix de son président Bernard Roman, que l'Arafer restait opposée à toute indexation des péages ferroviaires sur la base du contrat de performance, conduisant à des augmentations déconnectées des principes tarifaires applicables.

"Les orientations tarifaires de ce contrat étant exclusivement dictées par des considérations budgétaires, la soutenabilité des augmentations prévues n'a jamais été établie. Dans un contexte de concurrence entre les modes de transport, elles risquent d‘avoir de fortes répercussions sur la croissance des trafics ferroviaires, et donc sur les recettes de SNCF Réseau", prévient Bernard Roman.

D'autre part, le président de l'Arafer, dans un courrier remis à la ministre des Transports Elisabeth Borne, a rappelé que le décret du 7 septembre dernier, qui autorise SNCF Réseau à reconduire le niveau de ses péages pour l'horaire de service 2018 malgré l'avis défavorable du régulateur, ne saurait en aucun cas constituer une modalité habituelle de validation des tarifs.

"Le barème des péages envisagé ne répond pas aux exigences des réglementations européenne et nationale, et méconnait les engagements pris par le gestionnaire d'infrastructure de réformer sa tarification pour se mettre en conformité", rappelle l'Arafer.

Valeurs citées dans l'article : Vinci, Eiffage, Groupe Eurotunnel