NDDL: Le montant de 350 millions d'euros pour Vinci contestable, dit Castaner
Le 17 janvier 2018 à 16:42
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PARIS (Reuters) - Christophe Castaner, ministre des Relations avec le parlement, a contesté mercredi le montant de 350 millions d'euros évoqué pour l'indemnisation de Vinci en raison de l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
"(...) les 350 millions (...) n'ont aucune base légale", a dit sur BFMTV le ministre, également délégué général de La République en marche.
"Il y aura une discussion avec Vinci qui a un contrat et nous trouverons une solution avec Vinci dans le respect du droit."
Le Premier ministre Edouard Philippe a refermé mercredi un dossier de plus de 50 ans en annonçant l'abandon du projet controversé et l'évacuation des occupants illégaux de la zone d'ici "au printemps".
Après l'officialisation de cette décision, le groupe Vinci a déclaré qu'il se tenait "à la disposition de l'Etat".
Vinci avait signé fin 2010 un contrat de 55 ans couvrant l'exploitation des aéroports existants Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire-Montoir, la construction du nouvel aéroport Notre-Dame-des-Landes et le transfert vers celui-ci de la plateforme Nantes-Atlantique.
L'un des trois médiateurs nommés par le gouvernement dans ce dossier estimait fin décembre dans le journal Le Monde qu'en cas d'abandon, le concessionnaire pourrait être indemnisé jusqu'à hauteur de 350 millions d'euros.
En Bourse, l'action Vinci cède 0,1% en milieu d'après-midi, moins que l'indice CAC 40 (-0,38%).
VINCI est le n° 1 mondial des prestations de construction, de concessions et de services associés. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- conception et construction d'ouvrages (44,7% ; VINCI Construction) : notamment dans les domaines du bâtiment, du génie civil et de l'hydraulique. Par ailleurs, le groupe développe une activité de construction, de rénovation et d'entretien d'infrastructures de transport (routes, autoroutes et voies ferrées ; Eurovia), de production de granulats (n° 1 français) et d'aménagement urbain ;
- conception, réalisation et maintenance d'infrastructures d'énergies et de télécoms (36,7% ; VINCI Energies et Cobra IS) ;
- gestion déléguée d'infrastructures (16,8% ; VINCI Concessions) : principalement gestion de routes et d'autoroutes (notamment à travers Autoroutes du Sud de la France et Cofiroute), de parcs de stationnement et d'aéroports ;
- autres (1,8%) : notamment promotion immobilière (immobilier résidentiel, immobilier d'entreprise, résidences gérées et services immobiliers).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (43%), Royaume Uni (8,6%), Allemagne (7%), Espagne (5%), Europe (13,6%), Amérique du Nord (7,8%), Amérique centrale et du Sud (6,3%), Océanie (3,7%), Afrique (2,7%) et Asie et Moyen-Orient (2,3%).