Vinci a fléchi vendredi de 0,09% à 77,89 euros, mettant fin à cinq séances consécutives de hausse qui lui ont permis de s'apprécier de 5,41% sur la semaine. En dépit de ces quelques prises de bénéfices, le titre du groupe de BTP et de concessions a terminé la semaine à la deuxième place du palmarès hebdomadaire des plus fortes hausses du CAC 40, juste derrière Valeo (+6,02%). Vinci a notamment profité la semaine dernière des chiffres du trafic solides publiés mercredi par sa division Aéroports.
Au deuxième trimestre sur un an, le trafic de Vinci Airports a ainsi augmenté de 14,1%, avec 37,4 millions de passagers accueillis dans les 35 aéroports du réseau (ANA au Portugal, Kansai au Japon, Lyon-Saint Exupéry, Nantes Atlantique et Rennes Bretagne en France...). A titre de comparaison, son concurrent ADP, dont Vinci est actionnaire, a vu son trafic progresser de 5% sur la même période.
Réagissant à ces chiffres, CM-CIC Securities avait salué une bonne surprise compte tenu de l'effet de base qui semblait difficile à tenir et qui aurait pu se traduire par un ralentissement de l'activité. Le broker soulignait aussi que cette annonce est d'autant plus importante que l'activité de Concession de Vinci, qui regroupe les aéroports mais aussi les autoroutes, représente 67% de sa valorisation.
Les bons chiffres des aéroports de Vinci viennent aussi conforter le modèle dual mis en place par le groupe. Pour franchir la mauvaise passe dans laquelle se trouvaient les activités de BTP ces dernières années, Vinci a en effet développé ses activités de concessions dans les autoroutes comme dans les aéroports. Ce pôle a désormais une rentabilité bien supérieure à celle de la construction (68,3% contre 5%) même si sa contribution au chiffre d'affaires est encore limitée (16,5% en 2016).
Dans une note publiée également mercredi, avant la sortie des chiffres du trafic, Berenberg soulignait que l'exposition de Vinci aux aéroports serait sans doute le moyen le plus efficace de faire la différence avec son concurrent Eiffage qui a certes aussi diversifié son activité vers les concessions mais seulement autoroutières.
VINCI est le n° 1 mondial des prestations de construction, de concessions et de services associés. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- conception et construction d'ouvrages (44,7% ; VINCI Construction) : notamment dans les domaines du bâtiment, du génie civil et de l'hydraulique. Par ailleurs, le groupe développe une activité de construction, de rénovation et d'entretien d'infrastructures de transport (routes, autoroutes et voies ferrées ; Eurovia), de production de granulats (n° 1 français) et d'aménagement urbain ;
- conception, réalisation et maintenance d'infrastructures d'énergies et de télécoms (36,7% ; VINCI Energies et Cobra IS) ;
- gestion déléguée d'infrastructures (16,8% ; VINCI Concessions) : principalement gestion de routes et d'autoroutes (notamment à travers Autoroutes du Sud de la France et Cofiroute), de parcs de stationnement et d'aéroports ;
- autres (1,8%) : notamment promotion immobilière (immobilier résidentiel, immobilier d'entreprise, résidences gérées et services immobiliers).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (43%), Royaume Uni (8,6%), Allemagne (7%), Espagne (5%), Europe (13,6%), Amérique du Nord (7,8%), Amérique centrale et du Sud (6,3%), Océanie (3,7%), Afrique (2,7%) et Asie et Moyen-Orient (2,3%).