Vodafone (+1,13% à 227,45 pence) reste aux avant-postes de l'indice FTSE 100 britannique après avoir publié un chiffre d'affaires du premier trimestre supérieur aux attentes. Sur cette période close fin juin, l'opérateur télécoms britannique a enregistré un chiffre d'affaires total de 11,47 milliards d'euros, en repli de 3,3%. Plus révélateur de la performance opérationnelle du groupe, les revenus de sa branche Services, sa principale source de revenus, ont atteint 10,28 milliards d'euros, en croissance organique de 2,2%. Le consensus était de +1,6% pour cette activité.

A l'exception du Royaume-Uni, où le chiffre d'affaires de Vodafone a baissé de 2,7% au premier trimestre, l'ensemble de ses marchés européens ont enregistré une croissance saluée par les analystes. Et même sur son marché domestique, Bernstein et Jefferies estiment que la performance est encourageante avec une moindre baisse que lors du trimestre précédent. Surtout, Jefferies note que l'impact des hausses de prix récemment décidées par Vodafone, ainsi que l'amélioration des offres qui va être permise grâce à un accord de partage de réseau récemment signé à Londres, est sous-estimé.

Mais le principal moteur de la croissance organique de l'opérateur au premier trimestre a été incontestablement la zone émergente (AMAP). Dans ces pays (Afrique du Sud, Turquie, Inde...), Vodafone a enregistré une hausse de ses revenus de 7,9% à 2,43 milliards d'euros.

Moins matures qu'en Europe en termes de consommation de données et d'usages multimédias des mobiles (vidéos, photos, réseaux sociaux), les pays émergents montent en puissance et les consommateurs ont une soif de plus en plus forte de capacités de transfert et de vitesse d'exécution de leurs communications.

Enfin, en termes de perspectives, Vodafone a maintenu ses objectifs d'un free cash flow de 5 milliards d'euros en 2018 et d'une croissance organique de son Ebitda de 4 à 8% sur l'exercice.