Paris (awp/afp) - La société de gestion Ciam, qui détient 1,2% du capital d'Euro Disney, a jugé "inéquitable" le prix de rachat de 2 euros par action proposé par la maison mère américaine qui lancera son OPA le 26 avril.

The Walt Disney Company (TWDC) détient actuellement 85,7% de sa filiale française Euro Disney, gestionnaire du parc Disneyland Paris. En février, la société américaine avait annoncé son intention de lancer une offre publique d'achat sur la totalité du capital restant (14,27%).

L'OPA sera ouverte du 26 avril au 23 mai, avec un prix d'achat de deux euros par action. La maison mère américaine procèdera ensuite à une énième recapitalisation d'Euro Disney, d'un montant maximum de 1,5 milliard d'euros, dans le but de réduire sa lourde dette qui dépassait le milliard d'euros à la fin de l'exercice clos en septembre 2016.

Mardi, dans un communiqué, la société de gestion Ciam - qui détient via son fonds d'investissement Cima 1,2% du capital d'Euro Disney - indique que "le prix d'offre de deux euros par action n'est pas équitable pour les actionnaires minoritaires de la société".

"Il nous apparaît, au regard notamment des perspectives des actions judiciaires engagées et de la valorisation des droits fonciers détenus par Euro Disney, que le prix minimum acceptable est de 2,5 euros par action", est-il souligné.

Le fonds Cima a multiplié ces dernières années les recours en justice pour dénoncer les "prélèvements excessifs" effectués selon lui par TWDC, dénonçant une stratégie visant "à l'évidence à servir les intérêts financiers de la maison mère au détriment des actionnaires minoritaires mais aussi de la société Euro Disney elle-même".

Est ainsi en cours une procédure administrative - contre la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) de déclarer conforme la précédente offre publique lancée par TWDC en 2015 - rejetée par la cour d'appel de Paris, mais portée devant la Cour de cassation, "qui devrait rendre sa décision dans les semaines qui viennent", a précisé à l'AFP le conseil de Cima, Julien Visconti.

Une plainte au pénal avec constitution de partie civile a également été déposée en octobre 2015 pour "abus de biens sociaux, diffusion d'informations fausses ou trompeuses, faux bilan".

Enfin, une procédure commerciale, "en sursis à statuer", a également été déposée au tribunal de commerce de Meaux en Seine-et-Marne (où Euro Disney SCA et Euro Disney Associés SCA ont leur siège social).

afp/rp