Les 7 premiers épisodes du « space opéra » culte ont généré 6,40 milliards de dollars de recettes. Bien plus que de bons effets spéciaux et une bonne histoire, Star Wars traite de symboliques universelles et n’est pas si manichéen qu’on peut le penser. Star Wars, créé en 1977 par Georges Lucas, est une série de films de science-fiction se déroulant « il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine », se basant sur la lutte entre les partisans de la République et ceux de l’Empire et leurs chevaliers dotés de pouvoir surnaturels « Jedi » et « Sith ». Mais cette opposition entre les bons et les méchants est plus complexe qu’il n’y parait. Au fil des nombreux épisodes de la série, on comprend quelles sont les raisons souvent très fines ou liées au hasard qui ont fait que l’un des héros a penché vers l’ombre ou la lumière. Et cette dialectique de vie est celle de tout un chacun à un moment ou à un autre de son existence. Il n’est pas toujours facile de ne pas être victime de la peur, la colère, l’impatience, l’orgueil, la convoitise ou l’envie de pouvoir, et au contraire de savoir rayonner d’autre chose qui dépasse notre égo. Ainsi la saga Star Wars ne nous propose pas une vision manichéenne du bien et du mal mais plutôt la recherche d’un équilibre ou d’une harmonie entre la tempérance et l’orgueil, entre la mesure et la démesure. En outre la série parle moins du péché que de la faute consistant à vouloir s’accaparer des choses plus que de mesure. Plus que le mal, l’Empire galactique et le fameux Dark Vador incarnent la volonté de démesure, celle offerte par la technologie mais aussi par la conquête de l’immortalité. Mais voici une autre preuve de non manichéisme : c’est bien Dark Vador, passé de Jedi à Sith, qui finalement triomphera du mal et tuera l’Empereur. La rédemption est également un des thèmes principaux… Le 8ème épisode, « Les Derniers Jedi », sera suivi d’un 9ème avec les mêmes héros, puis d’une nouvelle trilogie avec de nouveaux héros. En tout cas Disney se porte très bien depuis qu’il a racheté Lucas Film (le créateur de Star Wars) après l’épisode 6 en 2012. Son action en Bourse cotée à New-York a cru de près de 120% depuis 5 ans.   Emmanuel CAMILLE    
Source de l'article