Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient vendredi en fin d'échanges européens, alors que l'offre américaine paraît intarissable et malgré les efforts de l'Opep pour limiter sa production.

Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 51,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le même contrat, dont c'est la première journée d'utilisation comme référence, cédait 1,18 dollar à 49,53 dollars.

Vers 15H15 GMT, le Brent a atteint 51,79 dollars et le WTI 49,46 dollars, à leur plus bas depuis trois semaines.

"Les marchés du pétrole restent vulnérables à de fortes pertes, car les craintes d'une offre trop abondante continuent de peser sur les prix", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

"L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a beau affirmer que ses baisses de production stabilisent le marché, la reprise de l'activité du pétrole de schiste aux Etats-Unis réduisent à néant les efforts du cartel", a-t-il expliqué.

L'Opep et ses partenaires se sont engagés à limiter leur production sur les six premiers mois de l'année, un accord qui pourrait être renouvelé lors de sa prochaine réunion, fin mai à Vienne.

Certains analystes restaient cependant plus optimistes sur l'état du marché.

"Nous estimons que la faiblesse des prix est plus la conséquence de nombreuses maintenances de raffineries que le signe d'un réel surplus de l'offre", a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. "Le pic des maintenances atteint en avril mène naturellement à une baisse du nombre de barils de brut transformés, alors que les réserves de produits distillés reculent", a-t-il ajouté.

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