New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont nettement monté vendredi, gardant une dynamique favorable, à l'aide des spéculations à l'approche d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) la semaine prochaine.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 98 cents à 50,33 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"On arrive à un tournant où l'on commence à croire à une hausse des cours, peut-être pas très marquée mais au moins au-dessus de 50 dollars", a résumé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinions.

Les cours, qui avaient flanché au début du mois, ont connu une bonne semaine, largement dominée par la perspective du sommet de l'Opep le 25 mai.

"Le sentiment reste positif en attendant le sommet", a mis en avant Matt Smith, de ClipperData. "On continue à s'attendre à ce qu'elle prolonge ses quotas, voire les accentue. Cela contribue à soutenir les cours aujourd'hui."

L'Opep s'impose depuis janvier des limites de production, aux cotés de partenaires comme la Russie, et ils ne sont pour l'heure prévus que jusqu'à la fin juin.

Certes, les investisseurs ne doutent guère que le cartel annoncera au moins une prolongation à l'occasion de son sommet du 25 mai puisque l'Arabie saoudite, son acteur dominant, et la Russie se sont prononcées en ce sens voici quelques jours.

"Mais, en réalité, s'ils veulent prolonger ou accroître ces plafonds... C'est qu'ils n'ont pas fonctionné pour le moment !", a reconnu M. Smith. "Donc, ce n'est pas une si bonne nouvelle."

Même si les experts s'attendent à un rééquilibrage d'ici la fin de l'année, le marché mondial reste pour le moment nettement surabondant du fait notamment de l'accélération persistante de la production américaine.

A ce titre, le groupe privé Baker Hughes a, une nouvelle fois, annoncé une hausse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, dans son décompte hebdomadaire publié chaque vendredi.

Ce chiffre n'a néanmoins guère pesé sur un marché dominé par les espoirs suscités par l'approche du sommet de l'Opep et qui "a également été soutenu par le déclin du dollar" a souligné David Madden, de CMC Markets, y voyant "un bonus sympathique".

La déprime du dollar, qui souffre toujours des incertitudes politiques autour de la présidence de Donald Trump, est favorable au marché pétrolier qui est libellé en monnaie américaine et devient donc moins coûteux.

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