New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont progressé vendredi, davantage influencés par les déclarations à l'occasion d'une réunion de l'Opep que par les commentaires critiques de Donald Trump sur les prix "artificiellement très élevés" de l'or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a clôturé à 74,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de jeudi, à un nouveau plus haut depuis la fin 2014.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai, dont c'est le dernier jour de cotation, a pris 9 cents à 68,38 dollars.

C'est la deuxième semaine de progression de suite pour le cours du Brent, qui a pris 1,94%, et du WTI qui a avancé de 1,47%.

A l'occasion d'une conférence ministérielle vendredi à Jeddah en Arabie saoudite, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires, dont la Russie, ont jeté les bases d'une prolongation au-delà de 2018 de l'accord de réduction de la production pétrolière qu'ils ont adopté fin 2016 avec l'objectif de faire remonter les prix.

Le ministre russe de l'Energie Alexander Novak a ainsi affirmé qu'il y avait "des bases très solides" pour prolonger la coopération entre les membres de l'Opep et les autres producteurs.

Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a pour sa part parlé d'un "consensus" au sein des pays producteurs pour prolonger la coopération sur le long terme.

- 'Inacceptable' -

"Il n'y a pas eu réellement de surprise à Jeddah mais des informations optimistes sur les intentions (des membres de cet accord) à long terme", a commenté James Williams de WTRG.

"Il y a un engagement assez claire à continuer la réduction de l'offre de pétrole après 2018", a estimé quant à lui Bart Melek de TD Securities.

Les membres de cet accord se réuniront à nouveau au mois de juin à Vienne, un événement attendu par de nombreux acteurs du marché comme étant susceptible d'aboutir à des décisions officielles.

Les cours avaient été influencés négativement plus tôt en séance par un tweet du président américain Donald Trump sur le niveau des prix du brut.

"On dirait que l'Opep recommence. Avec des quantités record de Pétrole partout, y compris des bateaux pleins à ras bord en mer", a tweeté le républicain.

"Les prix du Pétrole sont artificiellement très élevés! Ce n'est pas bon et c'est inacceptable!", a-t-il également lancé.

Alexandre Novak, a réagi à ces déclarations, affirmant que les efforts auxquels la Russie participe profitaient au marché, "y compris aux producteurs texans", selon l'agence Bloomberg.

Les acteurs du marché ont par ailleurs été peu influencés par la publication vendredi du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, un indicateur avancé de la production américaine publié par la société américaine Baker Hughes.

Les puits actifs américains ont culminé à 820 cette semaine, soit une progression de cinq unités.

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