stocks américains

New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mardi, plombés par les inquiétudes sur le niveau des stocks américains et un dollar se renforçant.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) a reculé de 84 cents à 52,17 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 67 cents à 55,05 dollars sur le contrat pour livraison en avril à l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Les marchés pétroliers sont sur la défensive pour le deuxième jour consécutif au moment où un rebond du dollar américain et les craintes de voir les stocks de pétrole augmenter (...) pèsent sur l'humeur du marché", a résumé Tim Evans, de Citi, dans une note.

Le brut est libellé en dollars, et toute hausse du billet vert fait mécaniquement perdre du pouvoir d'achat aux opérateurs utilisant d'autres devises.

Le dollar se renforçait mardi face à un panier de six devises matérialisées par le dollar index, alors qu'il avait eu tendance à baisser depuis le début de l'année.

En plus de cela, l'état des réserves américaines de pétrole était source de préoccupation pour les investisseurs après leur net bond enregistré la semaine précédente.

La fédération privée American Petroleum Institute (API) publiera comme chaque semaine ses estimations mardi soir, avant les chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) mercredi dans la journée.

Dans le détail, les analystes attendent une hausse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, selon un consensus compilé par l'agence de presse Bloomberg.

"Les stocks de brut sont déjà élevés. Sur les sept dernières semaines, on a connu six hausses", a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities USA.

- Production américaine -

"Une production de brut américaine en hausse, combinée à des opérations saisonnières de maintenance des raffineries a, au moins en partie, atténué l'impact du programme de réduction de l'offre dont l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est le chef de file", a estimé Tim Evans.

La production américaine, notamment de pétrole de schiste, a tendance à remonter depuis fin septembre, dopée par un prix du baril plus élevé grâce aux perspectives de limitation de la production par l'Opep.

Depuis le 1er janvier, deux accords de réduction des extractions de brut sont entrés en vigueur. Ils ont été conclus fin 2016 par le cartel pétrolier et ses partenaires, dont la Russie.

Concernant l'essence, une nouvelle augmentation pourrait amener les réserves américaines "à leur plus haut niveau de tous les temps", a prévenu Bob Yawger.

Les analystes interrogés par Bloomberg s'attendent à une hausse des stocks d'essence de 1,5 million de barils et à une augmentation des réserves de produits distillés de 500.000 barils.

Autre facteur soulevé par les analystes, "les données montraient qu'une très large majorité des investisseurs pariaient sur une hausse des cours, ce qui n'était pas soutenable sur la durée", a commenté Jasper Lawler, de London Capital Group.

La liquidation de ces prises de positions a pour effet de faire reculer les cours.

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