New York (awp/afp) - Les cours du pétrole tentaient un léger rebond jeudi à l'ouverture, progressant un peu alors qu'ils avaient encore nettement chuté la veille face à l'impatience du marché de ne pas voir l'excès d'or noir se réduire assez vite.

Vers 13H20 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, prenait 27 cents à 43,80 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Le marché se consolide un peu pour le début de la séance mais ceux qui parient sur une baisse gardent la main, il n'y a aucun doute là-dessus", a commenté Oliver Sloup de iiTrader.

Les cours marquaient donc une pause dans la dégringolade qu'ils connaissent depuis fin mai, un mouvement encore accentué mercredi avec une baisse supplémentaire du baril de 98 cents à New York qui l'avait emmené à son plus bas en dix mois.

Depuis un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin mai le baril new-yorkais a cédé près de 17% de sa valeur.

"L'humeur sur les marchés est si sombre que même des nouvelles qui devraient soutenir les prix sont incapables de déclencher une convalescence notable", ont commenté les analystes de Commerzbank dans une note.

Cela a été le cas mercredi quand une baisse plus marquée que prévu des stocks de brut et un reflux inattendu de ceux d'essence aux Etats-Unis, tous deux annoncés par le département de l'Energie (DoE), ne sont pas parvenus à faire monter les cours.

L'orientation à la baisse des marchés "ne semble pas vouloir changer hormis si l'on voit quelque chose de conséquent concernant (...) l'Opep ou les Etats-Unis en termes de réduction de la production", a estimé Oliver Sloup.

Pour ce qui est des Etats-Unis, les extractions ne montrent toujours aucun signe de faiblesse même si le baril se rapproche dangereusement, ou même pour certains gisements est repassé en dessous, du seuil de rentabilité de la production de pétrole de schiste.

Du côté du cartel pétrolier, "il y a de nombreux bavardages mais pour l'instant on brasse de l'air", a estimé Oliver Sloup.

L'Opep et d'autres producteurs, au premier rang desquels la Russie, se sont engagés à réduire leur production jusqu'en mars 2018 mais ne semblent pas prêts à aller plus loin dans l'immédiat.

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