Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole ont profité mercredi en fin d'échanges européens de la baisse hebdomadaire des réserves de brut des Etats-Unis, plus marquée que les marchés ne l'attendaient.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 64,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 35 cents à 57,91 dollars.

Les prix ont profité de la baisse des réserves américaines, qui pourrait signaler que la demande a répondu la semaine dernière à la hausse de production des Etats-Unis.

Lors de la semaine achevée le 15 décembre, les réserves commerciales de brut ont chuté de 6,5 millions de barils pour s'établir à 436,5 millions, selon les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), quand les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 3,15 millions de barils.

"Une des explications de la baisse des réserves de brut des Etats-Unis, de 36 millions de barils depuis septembre, est que les exportations se sont envolées, en partie dues à une différence de prix très marquée entre le WTI et le Brent", a noté Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.

La référence du Brent, suivie par le marché en dehors des Etats-Unis, a été soutenue depuis une semaine et demi par la fermeture d'un oléoduc en mer du Nord, mais a surtout été galvanisée en 2017 par l'accord de baisse de production qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à d'autres producteurs, dont la Russie.

Depuis fin 2016, ces pays se sont fixés des objectifs de production pour écoper les réserves mondiales et faire remonter les prix. L'accord a été renouvelé en novembre jusqu'à fin 2018.

"Les baisses de production de l'Opep ont l'air d'accomplir leur tâche, ce qui se reflète dans cette baisse marquée des réserves de brut des Etats-Unis", a commenté Josh Mahony, analyste chez IG.

"Cependant, avec la baisse prévue de la taxation des entreprises aux Etats-Unis, l'industrie du pétrole de schiste américaine devrait recevoir un nouveau coup de pouce et la production américaine devrait en profiter", a-t-il prévenu.

La grande baisse des impôts promise par Donald Trump était mercredi sur le point d'être définitivement adoptée par le Congrès américain, où il restait un ultime vote de nature technique.

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