Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole grimpaient mardi en cours d'échanges européens, le Brent battant un nouveau record, portés par une offre tendue et la possibilité d'une sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour mai gagnait 33 cents à 68,97 dollars.

Vers 06H30 GMT, le baril de Brent a battu un nouveau record en trois ans et demi à 75,27 dollars.

Cette nouvelle hausse des cours a eu lieu "malgré les commentaires du ministre du Pétrole (iranien) Bijan Zanganeh selon lequel il n'y aurait pas besoin de prolonger l'accord de limitation de la production au-delà de cette année", a fait remarquer, Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

Vendredi à Jeddah, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires ont jeté les bases d'une prolongation au-delà de 2018 de cet accord adopté fin 2016 avec l'objectif de faire remonter les prix.

Pour expliquer cette hausse des cours, les analystes de Commerzbank citent "l'offre tendue à cause des nombreuses pannes au Venezuela" en plus des mesures prises par l'Opep pour rééquilibrer les prix.

"De plus, la demande semble robuste", ajoutent-ils, citant la demande chinoise en mars, en hausse de 4,5% sur un an, à 11,25 millions de barils par jour.

Selon les analystes de PVM, le marché reste également tourné vers la géopolitique et notamment vers l'accord sur le nucléaire iranien.

"S'il est toujours possible de compter sur l'imprévisibilité du président Trump, actuellement tout le monde parie sur une sortie des Etats-Unis de l'accord" en mai, ont-ils fait valoir.

Si c'était le cas, l'Iran pourrait être empêché d'exporter son pétrole.

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